Patrick Poivre d'Arvor revient sur ses rapports compliqués avec Nicolas Sarkozy. L'ancien présentateur du 20 Heures, débarqué un an après l'arrivée à l'Elysée de l'ancien président de la République, revient sur ses années post-TF1 dans "Seules les traces font rêver", un livre de confessions qui sort le 8 avril et dont "Le Point" publie cette semaine les bonnes feuilles.
PDDA explique que son licenciement de TF1 a été "sinon voulu, du moins avalisé" par Nicolas Sarkozy. Cela lui a été confirmé par Patrick Buisson, le proche conseiller de l'ancien président. Celui-ci, qui est aussi patron de la chaîne Histoire du groupe TF1, aurait d'ailleurs participé à l'éviction du journaliste. "Il fut chargé par Nonce Paolini de présenter au chef de l'Etat le schéma de mon exfiltration (une semaine avant que je sois au courant de quoi que ce soit). 'A eux de se débrouiller avec ça', avait été la seule réponse de Nicolas Sarkozy, qui, ce jour-là, avait donc signifié qu'à ses yeux mon sort était scellé", écrit le journaliste.
Mais les passages les plus croustillants concernent les années qui ont suivi son départ de TF1 et les nombreuses tentatives de récupération politique. PPDA confie avoir été approché à plusieurs reprises, et notamment en 2010 pour une place de numéro 2 sur la liste de l'UMP à Paris, conduite par Chantal Jouanno, lors de l'élection régionale. "Je lui répondis que (...) je ne souhaitais pas être embrigadé dans le moindre parti", se souvient l'ex-star du JT.
C'est à la suite de ce refus que Nicolas Sarkozy lui aurait conseillé de se "tenir prêt à (se) mobiliser un jour pour un poste au gouvernement", confie-t-il en indiquant être loin d'être le seul à qui on a fait une telle proposition. Ce jour-là, il lui demanda également s'il était intéressé par la présidence de France Télévisions. "Je lui répondis que le titulaire du poste, Patrick de Carolis, était un ami. (...) Il me répondit que son sort était scellé, comme celui de son bras droit Patrice Duhamel", poursuit-il en se souvenant que Sarkozy s'était moqué des poèmes de l'ancien patron de la télévision publique.