C'est à celui qui aura l'idée la plus originale. Depuis le début de la campagne, les prétendants à l'élection présidentielle multiplient les médias numériques pour interagir avec l'électorat qui vote le moins : les jeunes. Après Youtube, Twitch et TikTok, le monde des jeux vidéo devient un nouveau terrain de jeu pour l'un des candidats.
Selon "Le Progrès", Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, va organiser des meetings virtuels sur le jeu vidéo "Minecraft". Très populaire dans le monde, il existe 22 millions de licences sur ordinateur en France. Le concept est assez simple. Il s'agit d'un univers ultra pixelisé dans lequel les joueurs peuvent construire leur environnement et explorer ceux des autres. Le jeu est notamment plébiscité sur Twitch : des streameurs comme Squeezie, Fuze III et Kameto rassemblent des milliers des spectateurs avec "Minecraft".
Dans cette version macroniste de "Minecraft", les joueurs pourront se rendre dans un QG virtuel de La République en marche, se balader dans les couloirs, vérifier leurs inscriptions sur les listes ou faire une procuration. Les internautes passeront devant le chien du président, Némo, et auront accès à la salle de "goodies" de l'Elysée. "L'objectif est de lutter contre l'abstention, surtout des 18-25 ans, qui sont les plus gros utilisateurs de 'Minecraft'. Être innovant, c'est l'ADN d'Emmanuel Macron", déclare l'équipe du candidat-président, qui organisera des rencontres avec un Emmanuel Macron virtuel, dialoguant avec les joueurs, via la plateforme Discord.
Les équipes du président ont aussi construit un Palais des Congrès, baptisé Paul-Ricoeur, dans lequel Emmanuel Macron tiendra en direct son prochain meeting. La salle a été imaginée à partir du modèle du "Grand débat" des Gilets jaunes : un podium au centre, avec des gradins. La première prise de parole aura lieu samedi prochain, en direct de celui en "IRL" (dans la vraie vie) à l'Arena de La Défense. "Ce doit être un moment de joie, énergétique. Pas un meeting politique classique", ajoute l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron.