France Inter de nouveau ciblée. Hier soir, la station publique a admis auprès de l'AFP avoir été une nouvelle fois piratée lors de sa soirée électorale de deuxième tour de la présidentielle, précisant avoir été "alertée par des tweets". "Nous sommes en lien avec l'Arcom (le régulateur de l'audiovisuel, ex-CSA, ndlr) pour vérifier ce qu'il s'est passé", a précisé Radio France, sa maison mère, évoquant une perturbation d'"une petite heure". Le groupe radiophonique public a ajouté être "en train d'enquêter" sur le nombre de villes touchées par ce piratage, alors que Paris, Rennes, Lyon et Nantes sont pour l'instant évoquées.
Dimanche 10 avril, la diffusion de France Inter avait déjà été détournée en pleine soirée présidentielle. Les auditeurs de la station publique habitant dans plusieurs zones de l'est de Paris avaient eu la surprise de voir leur soirée électorale remplacée par un discours aux relents complotistes répété en boucle. Celui-ci présentait Radio France comme une institution donnant "plus de voix aux fascistes qu'il y 50 ans". "Les employés de Radio France ont laissé le fascisme devenir une opinion comme une autre. Ils ont tendu leur micro au moindre policier contrarié, relayé la moindre polémique raciste, rendu le fascisme convenable", déclarait notamment le lecteur du texte.
Dès le lendemain, France Inter avait avait reconnu auprès de puremedias.com que la diffusion FM de son antenne avait été piratée par un "émetteur illégal" dans certaines zones de l'est de Paris, et ce pendant plusieurs heures. "Une investigation est en cours en lien avec les services compétents de l'ARCOM*, Radio France se réservant la possibilité d'une action juridique", avait précisé à l'époque le groupe public. Nous "sommes absolument désolés et faisons tout pour comprendre ce qui s'est passé et éviter que cela se reproduise", avait pour sa part réagi la patronne de France Inter, Laurence Bloch. En vain visiblement.