France Inter victime d'un piratage en pleine soirée présidentielle. Hier soir, les auditeurs de la station publique habitant dans plusieurs zones de l'est de Paris ont eu la surprise de voir leur soirée électorale remplacée par un discours aux relents complotistes répété en boucle.
D'après un enregistrement relayé par un reporter de France Inter sur Twitter, et authentifié par France Inter, ce discours présentait Radio France comme une institution donnant "plus de voix aux fascistes qu'il y 50 ans". "Les employés de Radio France ont laissé le fascisme devenir une opinion comme une autre. Ils ont tendu leur micro au moindre policier contrarié, relayé la moindre polémique raciste, rendu le fascisme convenable", dénonçait-il. "Ce sabotage ne vient pas de salariés mécontents", a également précisé le ou les pirate(s).
Jointe par puremedias.com aujourd'hui, France Inter confirme que la diffusion FM de son antenne a été piratée par un "émetteur illégal" dimanche soir dans certaines zones de l'est de Paris, et ce pendant plusieurs heures. La première radio de France précise que la diffusion est revenue à la normale dans la soirée. "Une investigation est en cours en lien avec les services compétents de l'ARCOM*, Radio France se réservant la possibilité d'une action juridique", précise le groupe public.
Nous "sommes absolument désolés et faisons tout pour comprendre ce qui s'est passé et éviter que cela se reproduise", a tweeté hier soir la patronne de France Inter, Laurence Bloch, suite à ces perturbations.
* Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, ex-CSA