Une séquence abondamment commentée. Le 7 octobre dernier, sur le plateau de franceinfo, le journaliste Gilles Bornstein avait été pris à témoin par l'élu communiste parisien Ian Brossat. Ce dernier avait lancé : "Il y a une responsabilité des médias qui depuis des années ont promu Eric Zemmour. Pas forcément sur votre chaîne...". Une observation qui lui avait valu la réponse suivante de la part du journaliste politique : "Il n'a pas le droit de venir ici !".
Face aux accusations de censure du service public contre l'ancien polémiste de CNews, Gilles Bornstein s'était fendu dès le lendemain d'un tweet explicatif : "Je me suis mal exprimé ! La direction de l'info de France télé a décidé de ne pas l'inviter tant qu'il n'est pas candidat. Bien sûr, il sera invité sur comme les autres candidats, s'il décide de l'être".
La sortie de Gilles Bornstein sur Eric Zemmour était d'autant plus étonnante que, fin septembre, en recevant cette fois le secrétaire général du parti Les Républicains Aurélien Pradié, le visage de franceinfo s'était déjà exprimé sur le cas du candidat potentiel à l'élection présidentielle. "Ici, dans le service public, nous avons décidé de ne pas le recevoir tant qu'il ne serait pas candidat". Une ligne réaffirmée dans le même temps auprès de puremedias.com par Michel Dumoret, directeur de la rédaction nationale du service public.
Mais les derniers propos de Gilles Bornstein face à Ian Brossat n'ont pas été du goût de la direction de France Télévisions, comme le rapporte "Le Figaro Magazine" dans un article paru ce vendredi. Un responsable, non nommé, estime qu'il s'agit d'un "dérapage" de la part du journaliste et précise qu'une sanction est à l'étude. Contactée par puremedias.com, la direction de l'information confirme brièvement : "Nous étudions l'opportunité et le niveau d'une éventuelle sanction comme cela se produit à chaque fois que quelqu'un fait une erreur". Une sanction qui peut se traduire dans les faits par un simple avertissement, même si aucune décision n'a encore été prise à l'heure actuelle.