C'est parti ! Après plusieurs mois de rumeurs et d'une communication savamment orchestrée, la déclinaison française du Huffington Post a été lancée ce lundi 23 janvier 2012. Sous la houlette de la très médiatique Anne Sinclair (directrice éditoriale) - une nomination qui a fait polémique - , de Paul Ackermann (rédacteur en chef) et de David Kessler (directeur de la publication), ce site internet d'information promet aux lecteurs français le meilleur du web à travers une combinaison de contenus originaux et de liens vers le contenu d'autres sites média comme Les Echos ou Le Monde par exemple.
Sur un modèle économique qui divise (8 rédacteurs seulement sont employés par le Huffington Post, 200 blogueurs y travaillent bénévolement, ndlr) la plate-forme veut séduire le plus grand nombre. Ainsi, des articles de fond sur l'élection présidentielle côtoieront des sujets plus légers comme la vie des people. Thèmes qui ont fait la renomée du site aux Etats-Unis. L'objectif est simple : faire réagir les internautes et imposer le Huffington Post sur les réseaux sociaux français.
Et pour cela, le Huff Post s'est offert les services de chroniqueurs de luxe. Ainsi, Rachida Dati (maire UMP du 7e arrondissement de Paris, député européenne) et Julien Dray (député PS) tiendront des "carnets de campagne" tandis que l'humoriste Nicolas Bedos, le professeur de sciences politiques et de philosophie Laurent Bouvet, le sociologue François Miquet-Marty ou encore l'historien Benjamin Stora, publieront régulièrement des chroniques sur le site.
Détenu à 51% par AOL, à 34% par Le Monde et à 15% par les Editions Indépendantes, la holding de Matthieu Pigasse, "l'objectif du Huffington Post français est clair : être à l'équilibre et gagner de l'argent en 2014" a déclaré ce dernier, ce matin, lors d'une conférence de presse largement relayée par les journalistes sur Twitter.