Netflix veut s'inspirer de la souris aux grandes oreilles. Ce jeudi, Reed Hastings, le PDG de la plateforme de vidéos en ligne, a accordé un entretien au journal "L'Express", qui a revu sa formule aujourd'hui. Au cours de l'interview, il a confié s'inspirer du modèle de merchandising des studios Disney. Ces dernières années, le patron du SVOD a diversifié les activités de son entreprise en développant des jeux vidéos, des livres et des jouets autour des productions de la plateforme. De plus, une attraction sur le thème de la série "Stranger Things" a été créée aux parcs Universal Studio à Orlando et à Hollywood, aux Etats-Unis.
"C'est vrai, nous sommes une sorte de bébé Disney", a déclaré Reed Hastings, avec humour. Et de poursuivre : "Cette entreprise a pu toucher les fans dans le monde réel avec ses parcs d'attractions ou le merchandising autour de ses films". "Nous essayons de faire la même chose et de les rattraper", a souligné le patron de Netflix, précisant toutefois : "Mais cette activité reste encore très marginale, nous préférons concentrer nos efforts sur nos contenus, comme 'The Irishman', 'Two Popes' et 'Marriage Story'."
Reed Hastings est également revenu sur l'ouverture cette semaine de bureaux en France. "Aujourd'hui, avec 6,7 millions d'abonnés dans l'Hexagone et les bonnes performances de certaines productions françaises, à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières, le moment nous est paru opportun d'ouvrir une filiale", a-t-il expliqué. Et de dévoiler son objectif sur l'année : "Nous comptions jusqu'ici 24 titres originaux en cinq ans et sur la seule année 2020 nous en aurons 20 de plus. Nous devenons donc un producteur français majeur et plus seulement une machine à exporter des contenus hollywoodiens." Pour rappel, le gouvernement a l'intention d'obliger les plateformes comme Netflix à consacrer 25% de leur chiffre d'affaires en France dans la production d'oeuvres françaises et européennes.