Ce mardi, le CSA a refusé le passage de LCI sur la TNT gratuite, au même titre que Paris Première et Planète+. Une décision froidement accueillie par les journalistes stars du groupe TF1 - qu'il s'agisse de Jean-Pierre Pernaut ou d'Harry Roselmack - mais aussi par les équipes de la chaîne d'information. Quelques minutes après l'annonce de la décision du CSA, Eric Revel, directeur général de LCI, a également tenu à manifester sa colère sur l'antenne de sa chaîne, désormais menacée d'une fermeture au 1er janvier 2015.
"C'est assez simple : je suis totalement consterné par cette décision. Je voudrais vous dire à la fois ma colère et ma tristesse. Ma colère de voir un organisme administratif décider du sort d'une entreprise privée, qui plus est une chaîne d'info. Quand on sait que le CSA, de par la loi audiovisuelle, se voit confier la garantie du pluralisme de l'information, on peut vraiment s'interroger sur cette décision qui me scandalise" a débuté Eric Revel.
"Sur la tristesse, j'aimerais avoir un mot pour tous les collaborateurs de LCI qui, depuis des semaines, des mois, ont enduré une sorte de torture psychologique quotidienne inouïe et qui ont continué malgré tout à faire leur travail. Qui, depuis des semaines, des mois, ont continué à travailler pour faire la chaîne que nous connaissons, avec sa qualité. Je voudrais qu'on ait une pensée pour eux et que, peut-être, si les gens du CSA nous regardent ce soir, qu'ils aient au moins une pensée pour tous ces gens qui ont cru qu'une information différente était possible. Et que le CSA s'interroge enfin sur son rôle face à cette loi audiovisuelle dont je rappelle qu'elle lui confie de garantir le pluralisme de l'info" a-t-il continué.
"Est-ce que dans un pays comme le nôtre, est-ce que dans un pays qui traverse des difficultés économiques et sociales, le pluralisme de l'info est un mot qu'il faut balayer d'un revers de main ?" s'est interrogé Eric Revel. "J'espère que les membres du CSA, en leur âme et conscience, lorsqu'ils ont fait ces choix-là, ont répondu à cette question. S'ils ne l'ont pas fait, là, c'est grave", a-t-il dit, rappelant sa colère et sa tristesse "pour tous les collaborateurs de LCI qui se sont battus pour que cette chaîne ait un avenir et qui, aujourd'hui, se voient stoppés dans leur envol".