Le courrier est succinct. Après avoir été pris à parti par Bruno Bilde, le directeur de la communication de la campagne de Marine Le Pen, Rémy Pflimlin a tenu à répondre aux reproches et aux attaques du Front National concernant l'émission "On n'est pas couché" de Laurent Ruquier diffusée ce samedi 7 janvier.
Dans un courrier que puremedias.com s'était procuré lundi, Bruno Bilde accusait en effet France Télévisions et plus précisément Laurent Ruquier d'avoir insulté la candidate du Front National à l'élection présidentielle et de l'avoir "comparée à une merde". "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. La vulgarité de Monsieur Ruquier atteint son comble (...) Marine Le Pen est la seule candidate à être traitée ainsi sur le service public (...) D'ici le scrutin présidentiel, tout est à craindre de la part de cet animateur", regrettait Bruno Bilde.
Dans son courrier daté d'hier, le président de France Télévisions prend note des reproches formulés à l'encontre de son animateur mais conteste l'analyse de Bruno Bilde. "Je souhaite (...) vous inviter à visionner cette émission car le contenu de votre lettre prouve que vous ne l'avez pas vue vous-même", affirme en effet Rémy Pflimlin, qui revient sur le contexte dans lequel Marine Le Pen et ses électeurs auraient été insultés.
"En effet, Monsieur Ruquier a, au cours de cette émission, fait état des "différentes affiches que Charlie-Hebdo a proposées cette semaine pour tous les candidats" et a montré à l'antenne huit de ces affiches parodiées et publiées par le magazine, parmi lesquelles celle que vous incriminez. Laurent Ruquier n'a donc fait que lire ce qui était écrit (...) sans aucun autre commentaire. Il n'est donc pas l'auteur ni de l'affiche, ni de son texte", explique le président de France Télévisions, comme le confirme la vidéo de l'incident mise en ligne lundi par puremedias.com.
En conclusion de son courrier, Rémy Pflimlin rappelle que "France Télévisions s'engage à respecter les règles de transpace, d'équité puis d'égalité de traitements des différents candidats à l'élection présidentielle selon les règles édictées par le CSA". Il ne revient en revanche pas sur les autres griefs de Bruno Bilde dans son courrier de lundi, qui relevait d'autres "atteintes très graves" du service public à l'encontre du Front National.