Ils étaient inconnus du grand public avant de brusquement faire l'objet de toute l'attention des médias. puremedias.com revient sur ces acteurs éphémères du théâtre médiatique qui ont fait irruption dans le débat public en 2013.
Un séquence désastreuse pour l'exécutif, voilà ce qu'a indéniablement été "l'affaire Leonarda". Le 9 octobre 2013, Leonarda Dibrani était interpellée par la police française au cours d'une sortie scolaire avant d'être expulsée vers le Kosovo avec le reste de sa famille. L'information, relayée par tous les médias français, avait alors vite provoqué l'émoi de plusieurs responsables politiques et conduit dans la rue plusieurs centaines de lycéens.
Devant l'ampleur prise par l'affaire, François Hollande s'était finalement résolu à réagir publiquement le 19 octobre. Lors d'une allocution, il avait ainsi confirmé l'expulsion de la famille Dibrani mais avait accepté que la jeune Leonarda revienne en France... seule. Au lieu de clore la polémique, cette intervention avait finalement fortement fragilisé la parole présidentielle. Interviewée par les chaînes d'information juste après la prise de parole du chef de l'Etat, Leonarda avait en effet rejeté cette offre, déclarant qu'elle ne rentrerait pas sans sa famille.
Le 5 juin 2013, Clément Méric, un jeune militant d'extrême gauche trouvait la mort au cours d'une rixe avec des skinheads. Avant même la publication des premiers éléments de l'enquête, ce fait divers dramatique avait vite provoqué un emballement politique et médiatique d'une rare intensité. "L'affaire Clément Méric" était ainsi devenue pour certains le symbole de la menace grandissante des groupuscules d'extrême droite en France.
Après six mois de très vifs débats au sein d'une société française divisée, le premier mariage homosexuel était célébré à Montpellier le 29 mai 2013. Devant plus de 200 journalistes dont ceux de CNN et Al Jazeera, Vincent Autin et Bruno Boileau se sont dits "oui" au cours d'une cérémonie retransmise en direct par les chaînes d'information en continu.
Il a été pendant quelques heures l'ennemi public numéro 1. Abdelhakim Dekhar a attiré sur lui les feux de tous les projecteurs en novembre dernier en semant la terreur dans Paris. Tout avait commencé le vendredi 15 novembre lorsqu'un homme armé d'un fusil à pompe avait fait irruption dans les locaux de BFM-TV. Le lundi suivant, le même individu tire et blesse grièvement un assistant photographe dans le hall d'entrée de Libération.
Après plusieurs coups de feu devant le siège de la Société Générale, à la Défense, l'homme prend ensuite en otage un automobiliste avant de disparaître dans la nature. Sa traque a finalement pris fin le mercredi 20 novembre après l'arrestation dans un parking d'Abdelhakim Dekhar. Suite aux coups de feu à Libération, le patron du quotidien, Nicolas Demorand, avait tenu à lancer un "cri d'alarme" sur la montée récente du niveau de violence à l'encontre des journalistes au sein de la société française.
En quelques minutes, elle a exprimé la détresse de millions de personnes en France. Isabelle Maurer, chômeuse de Mulhouse, est devenue célèbre en octobre dernier en interpellant en direct dans "Des paroles et des actes", Jean-François Copé.
Forte de sa spontanéité, Isabelle Maurer avait décrit crûment les difficultés quotidiennes rencontrées par de nombreux Français et dénoncé sans détour les promesses faites par les responsables politiques "depuis quarante ans". Sa prestation, très commentée sur les réseaux sociaux lui avait d'ailleurs valu d' être invitée sur le plateau du "Grand Journal" de Canal+.
Wilfred de Bruijn est devenu malgré lui le visage de l'homophobie en France en 2013. En avril dernier, ce jeune hollandais vivant à Paris avait ainsi posté sur son compte Facebook une photo où il apparaissait défiguré après une agression homophobe. Partagé des milliers de fois, le cliché avait attiré l'attention de tous les médias en pleine période de radicalisation de certains opposants au mariage homosexuel.
En quelques phrases, Thibault, 25 ans, est vite devenu la coqueluche des médias le 11 novembre dernier. Venu assister aux célébrations de la guerre 14-18, ce jeune professeur d'Histoire s'était ainsi vivement opposé devant une caméra d'i-TELE à des manifestants qui sifflaient François Hollande. "C'est une honte, vous salissez la mémoire des soldats, vous n'avez pas le droit d'instrumentaliser le 11 novembre, c'est un jour d'unité nationale !" avait-il notamment crié.