Un seul match et déjà une polémique. Incorrigible Equipe de France ! Hier pour sa première rencontre face à l'Angleterre, les Bleus ont fait math nul devant 10,2 millions de téléspectateurs sur TF1. Auteur du but égalisateur, le joueur français Samir Nasri a adressé un "Ferme ta gueule !", le doigt sur sa bouche, pour célébrer ce point marqué. A qui s'adressait-il ? Il aura fallu attendre la conférence de presse pour comprendre les raisons de son geste. Car il a snobé les journalistes à la fin de la rencontre, malgré son titre d'homme du match décerné par l'UEFA.
Cette injonction ne visait pas l'adversaire, ni un joueur mais... les médias, et plus particulièrement un journal, "L'Equipe". "Un journaliste du quotidien m'a demandé contre qui étaient dirigées les insultes, j'ai dit que c'était pour lui", a expliqué le joueur en passant en zone mixte après le contrôle antidopage. "C'est entre lui et ses détracteurs, a pour sa part déclaré le sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc. C'est quelque chose de personnel, je n'ai pas à m'immiscer là-dessus. Il était content d'avoir marqué un but. Ce geste d'humeur, c'est à lui qu'il faut demander à qui il était adressé."
Un article dans "L'Equipe" lundi à son sujet avait fortement agacé Samir Nasri. Il était notamment critiqué pour son jeu pendant les matchs de préparation. "Cela ne me déstabilise pas car je ne lis pas la presse mais ma mère est souffrante et quand elle lit que son fils est bidon, c'est délicat. Il y a eu une réponse de ma part peut-être maladroite" a-t-il expliqué.
Un premier couac avec la presse qui rappelle pour beaucoup le Mondial de 2010, en Afrique du Sud. Les Bleus avaient refusé de s'entraîner à Knysna devant toute la presse mondiale, en soutien à Nicolas Anelka exclu pour avoir insulté le sélectionneur Raymond Domenech. Des insultes révélées à l'époque déjà par le journal L'Equipe, au centre des tensions entre la presse et les joueurs.