C'était il y a pile une semaine. Comme l'avaient révélé nos confrères de "L'Equipe", la direction du groupe Canal+ a décidé de licencier Sébastien Thoen après la mise en ligne par Winamax le 19 novembre d'un sketch parodiant l'émission de CNews "L'heure des pros" et son animateur vedette Pascal Praud. Un rôle interprété par Julien Cazarre tandis que Sébastien Thoen ("Canal Sports Club", "Le Journal du Hard") s'était glissé dans la peau de Lionel Messiha, un ersatz de Jean Messiha, ancien cadre du Rassemblement national qui a son rond de serviette dans le programme du canal 16.
Si ni Canal+, ni Sébastien Thoen n'avaient souhaité commenter cette information la semaine dernière, la Société des journalistes (SDJ) de Canal+ s'est fendue ce vendredi d'un communiqué sur le sujet. Où l'on apprend que "sollicitée par des membres de la rédaction, la direction assume cette décision". La SDJ fait donc état de son indignation au nom de collaborateurs du service des sports et de journalistes des rédactions du groupe Canal+.
"Les signataires de ce communiqué sont attachés à la liberté d'expression, de caricature et de parodie, pour tous les collaborateurs du groupe, dans le respect des limites fixées par la loi. Nous revendiquons le droit d'exercer nos métiers sans craindre d'être licencié, écarté, inquiété si ce que nous disons, écrivons, déplaît à notre direction", peut-on lire dans le communiqué, assorti de la liste des signataires s'opposant au licenciement de Sébastien Thoen, parmi lesquels figurent la journaliste Marie Portolano ou les consultants Michaël Jeremiasz et Habib Beye.
"150 personnes ont signé pour défendre la liberté d'expression et de ton", résume la Société des journalistes, qui précise que "48 signataires ont préféré rester anonymes". "Beaucoup d'autres dans le groupe Canal+, nous le savons, sont en accord avec ces principes. C'est selon nous ce qu'il faut retenir. Ne créons pas de clivage là où il n'y en pas", complète la SDJ sur Twitter.