Figure familière des téléspectateurs de France 2 où elle anime chaque matin C'est au programme, Sophie Davant aura droit aux honneurs du prime time demain soir avec un nouveau magazine. Dans Toutes les images de notre vie, la journaliste s'intéressera à l'évolution de la famille à travers les archives de la télévision. Pour Ozap, Sophie Davant évoque ce nouveau programme mais aussi ses réflexions sur sa carrière : elle a refusé le magazine de l'après-midi et se verrait bien au JT. Entretien.
Ozap : Quel est le principe de ce prime time, Toutes les images de notre vie ?
Sophie Davant : C'est un magazine de société qui met en perspective l'évolution de la société à travers des images diffusées en cinquante ans de télévision. Ce premier numéro est consacré à la famille. Ca permet de faire appel à notre mémoire collective et de revenir sur les grands événements qui ont fait évoluer la famille. Il y a soixante minutes d'images sur quatre-vingt dix minutes d'émissions et il y a un ton différent avec beaucoup d'infos, mais aussi beaucoup d'humour. En plateau, on reviendra sur ces grands sujets avec des témoins vus dans les reportages et qu'on a retrouvés. Par exemple, on a notamment retrouvé une dame qui, dans les années 70, avait été montrée du doigt pour avoir épousé un divorcé. Elle avait même été licenciée et viendra nous raconter ce qui s'est passé pour elle depuis.
Ça fait longtemps que vous pensiez à cette émission ?
Ce n'est pas moi qui y aie pensé mais Nathalie Darrigrand, la directrice des magazines et Philippe Thuillier, le producteur habitué à manier les archives. Il a ce talent de savoir monter les archives pour que ce soit informatif et divertissant. Ils m'ont contactée fin juillet et je trouvais que c'était une bonne proposition pour moi. Je me trouvais légitime sur ce concept. Je suis née dans les années 1960 et j'ai moi-même vécu cette évolution de la société et je suis moi-même dans la télévision depuis plus de 23 ans, donc je suis légitime pour animer une émission sur la mémoire collective en matière d'images.
Est-ce une collection ? D'autres émissions sont-elles d'ores et déjà prévues ?
On aimerait qu'il y en ait d'autres, on a plein d'idées.
Donc c'est clairement dépendant de ce qui va se passer mardi soir...
Oui, c'est évident que si ça n'intéresse pas du tout les téléspectateurs, il y a peu de chances qu'il y en ait d'autres. On espère qu'il y aura une audience suffisante.
C'est quoi une audience suffisante ?
On ne m'a fixé d'objectif précis mais on se doute bien que s'il y a 5% de parts de marché, ce ne sera pas suffisant.
En revanche, vous vous êtes peut-être fixé un objectif...
A partir de 12-13%, ça devient pas mal pour cette tranche et pour un magazine.
En voyant ce magazine arriver, on se dit « Enfin ! ». On avait le sentiment que ça fait longtemps que vous vouliez un magazine en dehors de C'est au programme.
Tant mieux si vous avez eu cette impression ! Moi, je suis contente du cours que prend ma carrière. J'ai l'impression qu'on reconnait que je commence à avoir une expérience, un savoir-faire et que je sais travailler. C'est aussi vrai qu'une image prend du temps à s'installer en télé et je pense qu'il y a maintenant un vrai capital de popularité auprès du public. Ce sont des ingrédients qui font que la proposition arrive au bon moment. Ca permet à la fois de mettre en avant mes compétences professionnelles mais aussi une personnalité que les gens connaissent.
Mais ça s'est fait un peu attendre. Ça a été difficile à obtenir ?
Pas du tout. Ca n'a pas été dur et je ne suis absolument pas blasée parce que je fais mon émission du matin et je n'ai absolument pas fait le tour des bureaux pour avoir mon prime time. Je ne cours pas après le prime time absolument. Je cours après l'envie et la satisfaction de faire ce que je fais. Je n'ai pas du tout vécu cette attente dans la frustration. Je suis simplement contente qu'on reconnaisse un savoir-faire, c'est agréable d'être désirée.
Vous avez d'autres projets de magazine ?
Non, je n'ai pas d'autres projets. J'aimerais bien que celui-là se renouvelle. Et j'ai le projet de continuer mon émission au quotidien qui est un succès. L'émission de TF1 s'est arrêtée et on ne s'est jamais aussi bien portés. On progresse malgré les bons scores de la TNT donc on est très contents. J'ai aussi un autre projet de livre en cours, donc c'est pas mal déjà.
La fin de 10H le mag sur TF1 a été un soulagement pour vous ?
C'est une victoire quand même. Le soulagement, on verra, car on nous a mis des feuilletons en face qu'il va falloir vaincre. Mais c'est une victoire de voir qu'on a mis en face de nous un magazine du même genre et qu'il a dû s'arrêter faute d'audience.
Vous aviez opéré des ajustements sur l'émission ? Depuis la rentrée, votre magazine avait tendance à progresser alors que 10H le mag baissait.
Ça nous a boostés. On a développé l'interactivité, on a gagné en rythme, en motivation... C'est sûr que la concurrence stimule. Mais même si l'émission de TF1 s'est arrêtée, on est toujours aussi stimulés, il n'y a pas de problème (rires).
France 2 lance un nouveau magazine à destination des femmes chaque après-midi avec Stéphane Bern. C'est quelque chose qui aurait pu vous tenter ?
Pour tout vous dire, on me l'a proposé. J'ai hésité à prendre cette tranche et j'ai préféré rester le matin.
On vous le proposait à la place du matin ?
Oui.
Et vous auriez aimé faire les deux ?
Dans un premier temps, pourquoi pas, mais ça faisait beaucoup. Et je me suis dit que quitte à changer, autant changer pour un truc vraiment différent.
Et vous étiez dans le même registre que ce que va faire Stéphane Bern ?
Je ne sais pas précisément ce que va faire Stéphane Bern...
Une émission où des chroniqueurs vont tester des tendances autour de lui.
C'est ce que faisait Laurent Ruquier en gros.
Il dit que ce n'est pas ce que faisait Laurent Ruquier...
Je ne sais pas, je ne suis pas au courant. Je n'ai pas d'avis à voir là-dessus car je ne connais pas l'émission. Nous, on avait commencé à réfléchir mais ce n'était pas abouti puisqu'on a décidé qu'on préférait rester le matin.
Je vous ai vue jeudi dernier dans C à vous sur France 5, et vous expliquiez que vous aimeriez présenter le Journal télévisé.
Oui. Parmi les pistes que je n'ai pas explorées en télé, il y a celle-là. J'ai une formation de journaliste donc ça m'intéressait un JT un peu différent, remanié, plus magazine. Pourquoi pas.
C'est un peu ce qu'on pourrait voir à 13 heures.
Pourquoi pas (rires). Mais il y a quand même un gros hic : Elise Lucet est très présente. Elle fait très bien son boulot et ce n'est pas mon truc de piquer la place des autres ! Mais c'est vrai que c'est quelque chose que je pense savoir faire et ça m'amuserait. Ca fait partie des expériences que j'aimerais tenter un jour.
Et vous l'avez déjà évoqué avec votre direction ?
Pas du tout. Chaque chose en son temps. Vous m'auriez demandé ce à quoi j'aspirais il y a quelques mois, je vous aurais répondu un magazine de société, et c'est ce que je vais faire là. Je suis ravie et je ne suis pas du tout frustrée, blasée, en demande permanente. Je fais mon boulot et je considère les défis quand ils sont là et je les relève. Ca va, j'ai le temps.
Sur cette idée de journal, on a lu beaucoup de noms circuler quand M6 a lancé son journal du soir. C'est un défi qui vous aurait tenté ?
(Silence) Je n'y ai pas pensé à l'époque mais pourquoi pas. Il faut voir. C'est vrai que c'est une envie de faire plus d'info mais j'aime bien aussi ma tribune actuelle. L'info vous demande peut-être plus de rigueur, de sérieux et de retrait. Je m'éclate aussi dans ce que je fais parce que je peux être moi-même à fond. Pour le moment, j'explore cette manière de m'exprimer et on verra après si mon envie d'info se confirme.
Aujourd'hui, quelle serait l'émission rêvée que vous aimeriez animer ?
Il y aurait forcément du contenu, des interviews. Ce serait forcément quelque chose de très humain. Ce serait un programme qui ait du sens. Je m'éclate en présentant le Téléthon chaque année donc il y aura tous ces ingrédients. Ce serait un grand show avec des dimensions humanitaires, divertissantes, pédagogiques, avec aussi une part de spontanéité, de direct. Mais quand je vous parle, je me dis que j'ai quand même la chance de pouvoir m'exprimer dans tout ce que je fais et de cotoyer ce que je suis en train de vous décrire. Donc tout va bien.
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Sophie Davant : "Un jour, j'aimerais tenter le JT"
Publié le 11 janvier 2010 à 10:45
Entretien inédit sur Ozap.
Sophie Davant© France 2 - Barbereau
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