A-t-il été convaincant ? Olivier Schrameck, président du CSA depuis 2013 était entendu par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée hier après l'élection de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions. Rendu public le 23 avril dernier, ce choix a suscité de multiples polémiques, certains médias pointant notamment du doigt un processus de sélection opaque et des petits arrangements entre amis. Des accusations réfutées par Olivier Schrameck.
"Le délibéré s'est déroulé au terme d'une procédure parfaitement régulière et en dehors de toute pression, qu'elle soit politique, économique ou personnelle", a d'abord martelé le président du CSA face au parterre de parlementaires, avant d'affirmer n'avoir eu aucun parti-pris sur les différents candidats.
"Je n'ai rencontré Delphine Ernotte individuellement, pour la première et seule fois, que le 6 mars, à sa demande, exactement comme j'ai a pu le faire avec les autres candidats qui en ont fait la demande. Je n'ai fait pression sur aucun de mes collègues, ni directement, ni indirectement (...) Je me suis engagé fermement et formellement devant vous sur l'indépendance du CSA. J'ai respecté cet engagement", a-t-il ensuite assuré avant de dénoncer une campagne de déstabilisation envers l'institution qu'il préside.
Quant au processus de nomination à huis clos, que certains ont jugé antidémocratique, Olivier Schrameck a avancé que la confidentialité des auditions des candidats avait été mise en place pour permettre de protéger l'autorité de nomination des pressions extérieures en tous genres.
Peu après sa nomination, Delphine Ernotte a été accusée de plagiat, certains éléments de son projet se retrouvant dans celui de son concurrent, Didier Quillot. "Le fait qu'il y ait des ressemblances ne peut pas être sans lien avec le rapport que le CSA a lui-même remis sur le bilan des 4 années de France Télévisions et que le gouvernement a souhaité rendre public", a justifié Olivier Shrameck, qui, à titre personnel, a avoué n'avoir aucun doute sur l'authenticité du projet de Delphine Ernotte.