Et de cinq. TF1 referme ce mardi les auditions de la neuvième saison de "The Voice Kids". Le public connaîtra un eu après 23h les 48 enfants admis pour l'étape des battles. Mais avant d'arriver face aux fauteuils rouges, la soixantaine d'enfants castés cette année sont passés par une pré-sélection rôdée au cours des huit saisons précédentes. "Lors de la saison 1, c'était un peu étrange d'arriver à expliquer aux parents que ce n'était pas grave si leur enfant était éliminé rapidement mais maintenant ils savent exactement comment c'est tout de suite", a expliqué Nikos Aliagas lors de la conférence de presse du programme. L'animateur de 54 ans rencontre les dizaines de privilégiés qui ont réussi à franchir le filtre des auditions non diffusées sur le petit écran.
Si les auditions à l'aveugle de la version adultes de "The Voice" s'étalent chaque année sur une période entre 6 et 8 émissions, la version "Kids" est raccourcie à la demande de la chaîne. "Il y a moins d'épisodes chez les kids donc il y a forcément moins d'enfants", commente Pascal Guix, producteur du programme pour ITV Studios France. Il réfute l'idée d'imposer des quotas sur la sélection des jeunes chanteurs qui accèdent aux étapes diffusées sur TF1. "Si les enfants sont prêts et qu'on sent qu'ils peuvent monter sur scène et qu'ils peuvent assumer le fait de monter sur scène, alors on y va. S'ils ne le sont pas, on n'y va pas", assure-t-il.
Pour ceux qui sont sélectionnés comme pour les autres, la production assure un suivi psychologique. "Il y a tout un accompagnement pour les enfants mais aussi pour leurs parents", ajoute le producteur. À chaque étape du casting, des psychologues s'assurent que tout se passe bien pour les artistes en herbe.
Au fil des sélections, des choix de chansons potentiels se dessinent pour les enfants sélectionnés. "Ils ont une culture musicale incroyable et ça fait du bien", se réjouit Pascal Guix. Car la production du programme met un point d'honneur à ce que les enfants "viennent avec leurs histoires, leurs envies". "On visite plein de cultures et ça témoigne de la diversité de notre casting !"
Une aubaine pour la chaîne qui peut compter sur la diversité musicale de son télécrochet pour attirer des téléspectateurs de tous âges. "Cette saison on chante Annie Cordy ou 'Bande organisée'. On chante Bourvil et Beyonce. On chante Schubert ou Björk, ou Johnny. Avoir des gosses de 6 ans qui viennent chanter Edith Piaf permet de réunir les générations autour de la télé, chacun présentant à l'autre les chansons de sa génération", souligne Rémi Faure, directeur des programmes de flux de TF1.
Grâce à "The Voice Kids", la production veut aussi se faire témoin des réalités qui concernent les enfants de France et d'ailleurs. Outre les performances musicales, l'émission permet aux jeunes artistes de s'offrir une tribune où ils peuvent raconter les questions, les émois et les réalités qu'ils traversent. "Ce n'est pas une émission de télévision, c'est une rencontre une fois pas an où on oublie tout. On ne fait pas de la télé quand on vient dans 'The Voice', on raconte des histoires", insiste Nikos Aliagas.
À la fois tribune et terrain de jeu, le télécrochet destiné aux moins de 16 ans s'est offert pour sa saison 9 son plus jeune casting. En discutant avec les enfants et leurs familles, les équipes qui travaillent autour du programme peuvent cibler si un témoignage pourra ensuite être porté à l'écran.
"Ils regardent 'The Voice' depuis qu'ils sont nés et là, monter sur cette scène c'est une parenthèse enchantée dans une année scolaire et ils le vivent à 200%", conclut Pascal Guix.