La révolution tant annoncée va bien avoir lieu. Jean-Pierre Pernaut va quitter la présentation du "13 Heures" d'ici les vacances de Noël. A 70 ans, le présentateur vedette du JT du "13 heures" depuis 1988 a pris la décision de passer le relais. Il l'a confirmé lui même sur Twitter ce matin affirmant : "J'ai décidé de changer de rythme".
"Il nous donne à nouveau l'exemple en décidant de quitter la présentation du 13h alors qu'il est au sommet de sa popularité. Je me réjouis que notre collaboration se poursuive et que l'information de TF1 puisse compter sur (son) talent et (son) énergie", a commenté Thierry Thuillier, le directeur de l'information du groupe, auprès de ses troupes, déclarant son "immense respect professionnel" pour le journaliste.
Cette décision intervient après plusieurs absence de Jean-Pierre Pernaut. En septembre 2018 tout d'abord, quand le journaliste avait dû s'éloigner de l'antenne pour soigner un cancer de la prostate. Jean-Pierre Pernaut avait ensuite choisi de se mettre en retrait cette année, au plus fort de l'épidémie de coronavirus, laissant les commandes à son joker de toujours : Jacques Legros. Il animait durant cette période une rubrique en fin de JT depuis chez lui. S'il quitte le "13 Heures", Jean-Pierre Pernaut restera à TF1 où il devrait participer à l'animation de grands évènements. Il va notamment incarner "SOS Villages" et "Les plus beaux marchés". Il poursuivra aussi ses participations aux éditions spéciales de l'antenne, comme le défilé du 14-Juillet.
Arrivé en 1975 à TF1, Jean-Pierre Pernaut a travaillé 45 ans pour la filiale de Bouygues. Il présente le "13 heures" de la chaîne depuis 32 ans, après avoir succédé à Yves Mourousi et Marie-Laure Augry. Ouvrant la ligne éditoriale de ce JT en perte de vitesse aux régions, Jean-Pierre Pernaut et sa rédaction sont parvenus à le hisser au sommet des audiences, écrasant définitivement la concurrence de France 2. Le journaliste est ainsi un des seuls à pouvoir se targuer de toujours réaliser aujourd'hui une audience digne du "grand TF1" des années 1990, à savoir pas moins de 40% de PDA chaque jour en moyenne. Sa succession s'annonce ainsi comme un véritable enjeu stratégique pour la Une. Celle-ci préfère d'ailleurs pour l'instant cultiver le mystère concernant la personnalité qui s'assiéra dans ce fauteuil aussi convoité que craint.