Alain Finkielkraut, Nadine Morano, Geoffroy Lejeune de "Valeurs Actuelles"... "On n'est pas couché" favorise-t-elle depuis la rentrée les thématiques identitaires sur France 2 chaque samedi soir ? C'est l'avis de certains observateurs, qui critiquent la programmation de l'émission. Interrogé par Libé ce matin, Laurent Ruquier dénonce le "faux procès" fait à l'émission.
"Cécile Duflot ou Jean-Christophe Cambadélis sont aussi venus récemment sur notre plateau. La semaine prochaine, on aura Claude Bartolone. On ne va pas inviter des socialistes tout le temps. Morano était invitée car elle est candidate aux primaires de la droite, je ne l'avais pas reçue depuis trois ans", explique-t-il. Si Michel Onfray est aussi venu, c'est à cause de Libé, "qui a fait sa une sur lui". Pareil pour Houllebecq, à qui Le Monde a consacré une série de portraits cet été. "L'émission suit et réagit à l'actualité, on n'en est pas initiateurs", se défend l'animateur, qui rappelle que Marine Le Pen n'a été invitée "qu'une seule fois" dans l'émission, alors que Florian Philippot, Robert Ménard ou Gilbert Collard ne sont jamais passés dans le fauteuil.
Laurent Ruquier reconnaît néanmoins que les thématiques identitiares se sont imposées dans le débat public ces derniers mois. "Il y a en effet une parole libérée, une petite musique qui se fait entendre. Je veux bien reconnaître que le dernier mois a été compliqué. Mais on ne cherche pas à tourner autour de ça, ni à créer des polémiques. Je ne suis pas loin de penser que les questions identitaires prennent trop d'importance dans le débat aujourd'hui. On va faire attention au cours des prochaines semaines", tempère-t-il. Comme il l'a déjà fait, Laurent Ruquier regrette d'avoir mis à l'antenne Eric Zemmour pendant cinq ans. "Après son départ de l'émission, il y a eu une dérive, un Zemmour 2", analyse-t-il.