CopyComic a fait une nouvelle victime. La chaîne Youtube qui s'est donnée pour mission de dénoncer au grand jour les plagiats effectués par les humoristes français, a posté lundi en fin de journée une vidéo comprenant 12 extraits qui épinglent Thomas Ngijol. Fidèle à sa méthode habituelle, CopyComic a mis en parallèle des extraits de sketchs de stars américaines du stand up - telles que Dave Chappelle, Eddie Murphy, Chris Rock ou Richard Pryor - avec des extraits de deux spectacles du Français, "A Block"et "2". Si certains exemples ne manquent pas d'interpeller, d'autres interrogent sur la volonté réelle ou non de Thomas Ngijol de recycler des vannes de ses modèles américains. La vidéo postée par CopyComic est sous-titrée "coïncidence ou plagiat ?", signe que celui qui s'est attaqué cette année à Gad Elmaleh entend laisser le fin mot de l'histoire aux internautes et aux fans de l'artiste.
La réponse de l'intéressé ne s'est d'ailleurs pas fait attendre puisque Thomas Ngijol a posté ce matin un long message sur son compte Instagram pour revenir point par point sur les accusations de plagiat dont il est objet. Avant d'en venir au fond du sujet, celui qui a été révélé par le "Jamel Comedy Club" sur Canal+, a choisi de s'en prendre directement à la personnalité de CopyComic, qui continue d'agir de manière anonyme. "Pour moi, à la base, un clash c'est entre deux hommes en face à face, pas entre un homme et un compte Twitter... Mais je vais me plier à tes règles Copy Caca", attaque d'emblée l'humoriste, en faisant référence à plusieurs reprises à la punchline de Booba, "Tu veux détrôner le duc, tu vas te la prendre dans le uc".
Après avoir tour à tour traité l'intéressé de "Copy Nazi", "Copy Djadja" ou "Copy Alcoolo", Thomas Ngijol déroule son argumentaire dans lequel il ne cache pas avoir pu être influencé par des modèles américains. "Je suis un enfant qui a navigué comme beaucoup entre la culture française et la culture américaine. Plus que de l'inspiration, j'appelle ça de la 'culture', imbécile de Copy Couillon ! (...) J'ai moi-même vu de jeunes humoristes venus me voir en spectacle ou autre, s'inspirer de mon travail et que dire au final ? Bah je trouve ça plutôt flatteur ! Il y a même un des plus grands humoristes au monde actuel qui a fait le même passage que moi dans un de ses derniers spectacles mais là, évidemment tu n'as rien vu, inspecteur Copy Biglouche", assène l'humoriste.
Concernant les extraits incriminés, Thomas Ngijol pointe par exemple une erreur de date pour la deuxième séquence avec Chris Rock. "Je jouais mon spectacle 'A Block' depuis 2006 au Théâtre de dix heures, j'ai fait une captation en novembre 2009 à La Cigale et mon DVD est sorti un an plus tard, donc en 2010. Tes dates sont fausses imbécile ! (...) Ce spectacle de Chris Rock est sorti en 2009 et à l'époque il n'y avait que dalle sur Youtube", ironise le mis en cause. Thomas Ngijol revendique cependant l'influence exercée par Dave Chappelle ou Eddy Murphy sur son écriture. "Eddy Murphy est un seigneur et forcément son travail a inspiré toute une génération, moi le premier !", commente-t-il à propos du cinquième extrait. "Dave Chappelle est une icône, réveille-toi inspecteur Copy, il a influencé le monde dont moi", ajoute-t-il pour l'extrait suivant.
En revanche, il affirme ne pas connaître un certain Ron G, autre humoriste américain. "Ton Ron G, je ne sais pas qui c'est, le seul G que je connaisse, c'est Warren G ou G unit au max, alors fous-moi la paix avec tes comiques de niche, base-toi au moins sur l'élite influente !". En conclusion, le spécialiste du stand-up se réjouit que cette vidéo le mettant en cause ait vu le jour. "Merci pour la force, poto, moi qui dois annoncer bientôt quelques dates histoire de retrouver mon public qui me manque dans une petite salle intimiste... Là, c'est carrément Noël avant l'heure ! Tu voulais un buzz, Copy Caca l'a fait !", analyse-t-il non sans ironie.