"L'info à l'abri de la censure", tel est le slogan du nouveau site internet de Reporters Sans Frontières. Après sa campagne publicitaire de septembre dernier, RSF continue inlassablement son combat pour la liberté de la presse sur le front de la presse en ligne. L'ONG lance aujourd'hui un site internet "anti-censure", "WeFightCensorship" ("Nous Combattons la Censure"), qui permettra à l'ONG fondée par Robert Ménard de diffuser des contenus d'information "censurés, interdits ou ayant valu des représailles à leur auteur", selon l'AFP.
www.wefightcensorship.org, c'est donc la nouvelle adresse de contenus "envoyés par des journalistes ou des net-citoyens victimes de la censure", et sélectionnés par le comité éditorial de "WeFightCensorship" (WeFC), a précisé RSF. Articles, vidéos, sons et photos seront disponibles dans un site en version anglaise ou française. Les contenus écrits se découvriront dans leur langue d'origine et en traduction, accompagnés d'une présentation de l'auteur et du contexte d'écriture de l'article.
"Reporters sans frontières propose ainsi un outil de dissuasion pour inciter les États et autres pouvoirs à respecter la liberté de l'information", justifie Christophe Deloire, Directeur Général de RSF, dans le communiqué que cite l'AFP. Une plateforme prometteuse, c'est indéniable. Mais qu'en est-il de sa sécurité ?
WeFightCensorship sera relayé via des sites miroirs (tout comme le "Wikileaks" de Julian Assange) pour mettre en échec les tentatives de filtrage et de blocage. Pour éviter tout danger à la publication, les contributeurs "auront par ailleurs la possibilité de faire parvenir des contenus de manière anonyme, "grâce à un "coffre-fort" numérique sécurisé", selon RSF.
RSF sait bien que la crédibilité de son site sera proportionnelle à son audience. C'est pourquoi "WeFC" demande à tous les internautes de relayer au maximum le contenu du site, notamment via les réseaux sociaux, afin de donner le poids qu'elle mérite à sa structure.