Racisme et Front National vont souvent de pair. Preuve en est encore l'agression hier soir d'Audrey Pulvar et d'Arnaud Montebourg. Si Marine Le Pen, leader du parti frontiste, tente de s'en défendre à chacune de ses interventions, cette image lui colle à la peau. Invitée ce matin sur Europe 1, Marine Le Pen a été imaginée en militante de SOS Racisme par Anne Roumanoff dans une chronique pleine d'ironie.
"Quand j'ai dit autour de moi que je faisais ma chronique en face de vous ce matin, certains m'ont dit 'Oh la la, bon courage', d'autres m'ont conseillé 'J'espère que tu vas la soigner', d'autres m'ont demandé 'Mais t'es obligée d'y aller' et on m'a avertie 'Fais attention, ils sont pas commodes au FN'" débute l'humoriste avant d'enchaîner sur le "côté sympathique" du physique de la candidate à la présidentielle. "Le souci pour moi, c'est votre nom" enchaîne Anne Roumanoff, "Vous ne vous appelleriez pas Marine Le Pen mais Martine Ben Cohen et vous seriez dentiste, peut-être qu'on aurait pu sympathiser à la sortie de l'école".
"Mais là, j'avoue, je fais un blocage sur votre nom" confesse l'humoriste. "Mais c'est là où je me dis, 'Mais mon Dieu, mais alors je suis raciste, je rejette cette femme sur des a prioris, sur des idées préconçues, sur des préjugés. C'est pas de sa faute si elle est la fille de son père. Je fais preuve de racisme avec elle qui n'est pas raciste. Et puis, Marine Le Pen, j'imagine que ça n'a pas dû tous les jours être facile d'être la fille de votre père : les attaques à l'école, les anniversaires auxquels vous n'étiez pas invitée, les insultes, le rejet..." explique-t-elle.
Et cette situation de la leader frontiste fait réagir Anne Roumanoff : "Mais alors, qui mieux que vous peut comprendre celui à qui on ne veut pas louer de logement à cause de la couleur de sa peau ? Qui mieux que vous peut comprendre celle qui ne trouve pas de travail juste à cause de la consonance de son nom ? Marine Le Pen, avec tous les rejets que vous avez subis, vous auriez fait une merveilleuse militante de SOS Racisme !". L'humoriste l'imagine même dans une relation amoureuse avec un maghrébin, mais aussi humoriste, tout sauf chanteuse, à cause de son interprétation de "Paroles, paroles" sur i-Télé.
La conclusion d'Anne Roumanoff est toute simple : "Voilà Marine Le Pen, je sais bien que malgré mes suggestions, vous n'allez pas changer de vie et moi, sur vos idées, je ne vais certainement pas changer d'avis". Néanmoins, la seule chose que retient la leader du Front National de cette chronique - à laquelle elle a pourtant souri, parfois à contre-coeur - est qu'elle pourrait être militante de SOS Racisme uniquement anti-blanc...