Très en forme mardi matin sur France Inter, Sophia Aram a consacré son billet à la situation de son ancienne consoeur du 6-7, Audrey Pulvar, prise au coeur d'une polémique depuis sa nomination à la tete des Inrocks par Matthieu Pigasse, par ailleurs banquier d'affaires choisi par Bercy pour conseiller la BPI, banque publique d'investissement.
"Nous sommes tous des Audrey Pulvar ! Car face à la calomnie et l'injure, l'indéfectible solidarité de la grande famille et du peuple de gauche est la seule réponse, je ne vois que ça ! France Inter un jour, France Inter toujours comme disait Thomas Legrand", a lancé l'humoriste. Se moquant de cette situation inédite - une patronne de presse en couple avec un membre du gouvernement -, Sophia Aram a ironisé sur la ligne de défense d'Audrey Pulvar : "Non, monsieur Cohen, il existe des commissions d'attribution de marchés publics ! Et surtout parce qu'il n'est pas interdit que Matthieu Pigasse ait pu trouver quelques compétences à Audrey ! D'ailleurs cela nous est bien arrivé à France Inter ! Ce serait un peu comme si on soupçonnait la femme d'Eric Woerth de parler des dossiers d'optimisation fiscale de mamie Bettencourt avec son ministre du budget de mari, ça ne tient pas la route !".
Pendant que Patrick Cohen glousse en studio, Aram ironise : "Je suis convaincue qu'il n'y a pas eu de trafic d'influence ! Il s'agit juste d'un, d'un... conflit d'intérêts ! Ah, le bon gros conflit d'intérêts bien de chez nous (...) Matthieu va obligatoirement réagir comme quelqu'un de gauche en mettant un terme définif à ce malheureux conflit d'intérêts, bien sûr qu'il va le faire, il est de gauche quand même (...) Il n'est pas envisageable que la gauche fasse comme Martin Bouygues et Serge Dassault en cumulant un pied dans les médias et un pied dans les marchés publics ! ".
Invitée de "Médias le magazine" sur France 5 dimanche, l'ex polémiste de "On n'est pas couché" s'est longuement exprimée sur les soupçons de conflit d'intérêts, confirmant l'attaque en diffamation du journal Le Nouvel Observateur. "Ce qui est sous-tendu par l'article, ce n'est pas seulement un conflit d'intérêts, c'est une question de trafic d'influence et ça c'est puni par la loi, très lourdement" a-t-elle expliqué. Interrogée sur sa situation, jugée intenable par certains, la compagne d'Arnaud Montebourg pense que ces attaques "dureront 5 ans, 10 si François Hollande est réélu". C'est bien parti pour !