Ce jeudi 20 juin 2024 dans "L'heure de pros" sur CNews, Pascal Praud a réagi quant au calvaire d'une adolescente de 12 ans victime d'un viol présumé antisémite à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Deux jeunes, suspectés de l'avoir agressée ont, depuis été mis en examen.
"53 mots" versus "4 articles"
A l'antenne, le journaliste n'a pas manqué d'étriller la couverture médiatique de "Libération" sur ce fait divers. "Ce pays va si mal que le journal Libération consacre 53 mots au drame de Courbevoie. Quatre lignes. Voila où nous en sommes aujourd'hui en France", a regretté l'animateur. "Que les journalistes aujourd'hui, sur des causes nationales, ne puissent même pas se retrouver en dit long sur l'état de délabrement de ce pays. 53 mots".
Face caméra, Pascal Praud a également précisé que "ce journal" était "piloté par Denis Olivennes". Ayant eu vent de sa tirade, ce dernier également président de CMI France, la société mère de Libération, a tenu à lui répondre sur X, anciennement Twitter. Par le passé, il fut également le directeur général et co-gérant du média.
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Pour @libe, sur le contenu duquel je n'interviens jamais, il a consacr pas moins de 5 articles au sujet dans son dition en ligne qui reprsente 90% de sa diffusion. Seule l'heure prcoce de bouclage du papier explique la place du sujet dans celui-ci.
— Denis Olivennes (@Olivennes) June 20, 2024
Vous avez le droit d'attaquer @libe qui ne se prive pas de le faire avec vous. Mais vous avez le devoir d'tre prcis dans vos reproches son endroit.
— Denis Olivennes (@Olivennes) June 20, 2024
Dov Alfon et Denis Olivennes contre-attaquent sur les réseaux
"Vous m'avez mis en cause Pascal Praud à propos des '53 lignes seulement' que Libération aurait consacré au drame antisémite de Courbevoie. S'agissant de moi, je vous renvoie à toutes mes expressions publiques sur l'antisémitisme y compris à LFI qui sont sans ambiguïté aucune", a répliqué Denis Olivennes via son compte personnel.
L'occasion pour lui de dénoncer certaines inexactitudes quant aux informations lâchées par le présentateur. "Pour Libération, sur le contenu duquel je n'interviens jamais, il a consacré pas moins de cinq articles au sujet dans son édition en ligne qui représente 90% de sa diffusion", a précisé le président d'Editis. "Seule l'heure précoce de bouclage du papier explique la place du sujet dans celui-ci". Et de conclure : "Vous avez le droit d'attaquer Libération qui ne se prive pas de le faire avec vous. Mais vous avez le devoir d'être précis dans vos reproches à son endroit".
En effet, Dov Alfon, directeur de la rédaction et de la publication de "Libération", de confirmer en maniant l'ironie : "Mercredi, 'Libération' consacre 4 articles au viol à caractère antisémite d'une fille de 12 ans à Courbevoie. Jeudi, Pascal Praud déplore que 'Libération' consacre au drame '53 mots'. Son intervenant le contredit. Praud : 'Je ne vous parle pas du numérique'. Non, plutôt du chimérique".
