Pour lui, ce n'est qu'une "action médiatique". Hier matin, dans la matinale d'Europe 1, Pierre de Vilno a reçu pour son rendez-vous politique l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy. Lors de cet entretien, l'homme politique a été interrogé sur ce qu'on surnomme "L'Affaire du siècle", une campagne de justice climatique en France visant à poursuivre l'Etat pour son inaction en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Un recours en justice a ainsi été déposé par plusieurs associations telles que la Fondation pour la nature et l'homme, Greenpeace France, Notre affaire à tous et Oxfam France.
Jeudi dernier, le rapporteur public a reconnu lors de l'audience de "L'Affaire du siècle" devant le tribunal administratif de Paris une "carence de l'Etat" en matière de lutte contre le changement climatique. Une décision qui ne fait pas avancer la cause climatique, selon le député du groupe La République en marche.
"Vous sentez-vous coupable de ne pas avoir fait assez ?", a demandé Pierre de Vilno. "J'ai été ministre de l'Ecologie de 2018 à 2019. Sur le fond, on ne va pas réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les tribunaux ! Ce n'est pas en ayant ce genre d'action que l'on va réellement baisser les émissions de gaz à effet de serre, et donc s'attaquer au problème du climat", a répondu François de Rugy. Et d'ajouter : "On le fait en prenant des actions politiques. Ce que nous avons fait !".
Il s'est défendu en rappelant que lorsqu'il était en fonction, il avait "fait voter une loi énergie climat", "qui va permettre de fermer définitivement les quatre centrales à charbon qui fonctionnent encore en France". "C'est un combat majeur ! Si on veut faire baisser les gaz à effet de serre, il faut supprimer la production d'électricité par le charbon. Dans le monde entier !", a-t-il enchaîné. Et de lâcher : "J'aimerais bien que ces associations qui mènent ces actions purement médiatiques soient aussi à la pointe de ce combat. Or, je sais bien que ce n'est pas toujours le cas". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.