Le premier numéro d'"Enquête Complémentaire", le nouveau magazine d'information de C8 incarné par Jacques Cardoze, sera diffusé ce mardi 11 juin en prime time. Mais il ne portera pas sur France Télévisions, alors que cette enquête a été maintes fois annoncée par Cyril Hanouna, à la tête de la société H2O, qui produit l'émission. Ce premier numéro sera consacré à la sécurité autour des Jeux Olympiques de Paris.
Alors que le présentateur de "TPMP" avait promis "du lourd, du très lourd" dès la fin 2023, aucune date précise de diffusion n'a été pour l'instant arrêtée. Comme l'affirmaient nos confrères du Parisien en janvier dernier, le documentaire est-il "trop violent" pour être montré en l'état ? Le groupe Canal+ bloque-t-il sa diffusion ? "Pas du tout", a affirmé Jacques Cardoze au micro de "Culture Médias", sur Europe 1, ce mardi 11 janvier. Selon lui, il n'y a "aucun blocage". Il s'est dit "très satisfait" du documentaire, qui "fait 90 minutes". "J'aurais voulu en mettre beaucoup plus pour être le plus exhaustif possible mais on a été obligé de faire des choix", a-t-il précisé.
Il a d'ailleurs assuré que l'enquête sur France Télévisions était "prête". "On va probablement encore la modifier mais la diffusion, Cyril (Hanouna, ndlr) en a parlé à l'antenne, est prévue en principe pour la rentrée". "L'idée des dirigeants de C8, Canal+, mais aussi de H2O, c'est que les diffusions soit les plus rapprochées possible, pour que ça fasse une mini-série à l'antenne", a indiqué le journaliste, précisant que 5 numéros au total étaient prévus.
Cette enquête avait été lancée en réponse au "Complément d'enquête" de France 2 sur Cyril Hanouna. Mais Jacques Cardoze l'a martelé, si ce sujet "lui tient à coeur", "ce n'est pas pour des questions de revanche personnelle". Le journaliste a en effet été présentateur et rédacteur en chef du magazine d'investigation de France 2 durant plusieurs années (de septembre 2018 à juin 2021, ndlr).
Si Jacques Cardoze a tenu à réaliser cette enquête, c'est selon lui pour "des questions d'équilibre journalistique. De plus en plus de gens nous parlent de ça, de ce dérèglement médiatique. C'est une question qui me tient à coeur parce que je suis attaché à la rédaction de France Télévisions, j'y ai appartenu, je ne la renie pas du tout mais dans les dernières années, je ne me reconnaissais plus dans les choix qui étaient faits, j'avais énormément de mal à imposer des idées", a-t-il raconté sur Europe 1.
Il a affirmé qu'à "Complément d'enquête", il était "impossible de faire des enquêtes sur un syndicat", un sujet qu'il pourrait "pourquoi pas", lui, développer dans un prochain numéro d'"Enquête complémentaire". Au menu des prochaines éditions de son magazine : l'utilisation de l'argent public, celle des avantages sociaux, mais aussi un sujet sur les squats.
"J'espère, avec 'Enquête complémentaire', devenir une alternative à 'Complément d'enquête' et 'Envoyé spécial'", a-t-il martelé. "Ce qu'ils font, ils le font très bien, mais je pense qu'il y a des choses qu'ils ne font pas", conclut celui qui officie également en tant que chroniqueur dans "TPMP". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.