"Fake news", Delphine Ernotte, Élise Lucet... Cyril Hanouna dévoile les première images de l'enquête de Jacques Cardoze sur France Télévisions

La preuve par l'image. Afin de démentir les informations publiées dans "Le Parisien", Cyril Hanouna a diffusé plusieurs extraits de l'émission "Enquête de complément" - ou "Enquête complémentaire" - pilotée par Jacques Cardoze et dont le premier numéro sera consacré à France Télévisions. Lancée en réponse au portrait de Cyril Hanouna réalisé par "Complément d'enquête", le présentateur de "Touche pas à mon poste" a certifié que la diffusion de ce programme qu'il produit n'est pas remise en cause, a-t-il répété ce jeudi 1er février 2024. "Ça a eu le don de m'énerver parce que je suis producteur. Et donc je me suis dit, pour prouver qu'elle va être diffusée, on va la diffuser dès ce soir, en balançant trois extraits puisque l'enquête est terminée", a annoncé l'animateur de 49 ans. Il a ensuite laissé la parole au journaliste Jacques Cardoze.

L'ancien présentateur de "Complément d'enquête" et chroniqueur de "TPMP" depuis septembre 2023 a dévoilé tour à tour trois extraits de son enquête dans laquelle il se met en scène, au téléphone avec des intervenants anonymes ou dans une pièce sombre, face à un grand tableau. Y sont épinglés à côté du logo de France Télévisions, les visages de Delphine Ernotte et Stéphane Sitbon-Gomez, respectivement présidente et numéro deux de l'audiovisuel public, ainsi que ceux d'Elise Lucet et de Tristan Waleckx qui incarnent les magazines "Envoyé spécial" et "Complément d'enquête".

Dans un premier extrait, Jacques Cardoze a mis en cause "une fake news" concernant des "glyphotests complètement bidons" utilisés dans le cadre d'une enquête du magazine "Envoyé spécial", intitulée "Glyphosate : Comment s'en sortir ?" et diffusée le 17 janvier 2019 sur France 2. Il a assuré que l'utilisation de ces tests avait à l'époque "fait un scandale en interne" tandis qu'au-delà des murs de France Télévisions, "c'est passé presque inaperçu". Un témoignage d'une personne présentée comme "journaliste scientifique" et dont la voix est modifiée fait état de pressions après avoir révélé "que les glyphotests étaient bidons".

Le second extrait, dévoilé par Jacques Cardoze, concerne le processus de nomination de la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, dans laquelle François Hollande, alors président de la République, serait intervenu. Il fait l'objet d'une enquête de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) après la plainte de deux syndicats. "C'est la partie la plus enquêtée j'ai envie de dire (...) où il y a beaucoup de révélations sur tout ce processus qui est très opaque. On nous avait promis une grande transparence. Il y a plusieurs épisodes, je ne vais pas tous les raconter mais il y a des dossiers qui ont disparu, on prétend que certaines auditions n'ont jamais existé", a énuméré l'ancien visage de "Complément d'enquête".

Cyril Hanouna a poursuivi en assurant que l'enquête de son chroniqueur "prouve aussi que France Télé ne respecte pas son objectif de neutralité". Jacques Cardoze a rebondi, précisant qu'"à travers la plateforme 'Slash', ils n'ont pas hésité à lancer des appels aux donc pour le collectif Adama Traoré", ce qui est selon lui "contraire aux obligations de France Télévisions". L'extrait diffusé dans "Touche pas à mon poste !" fait référence à une publication consacrée au travail d'un photographe dont les profits des tirages sont reversés au comité Justice pour Adama. Déjà interrogée sur ces accusations, la plateforme digitale de France Télévisions s'était expliquée en février 2022 dans "Télérama". "Sur Adama Traoré, l'idée n'était pas de lancer un appel aux dons, mais de mettre en avant le compte du photographe", avait certifié Florent Dumont, directeur des antennes de France Télévisions.

"C'est fort. (...) Ça va être un truc de fou", s'est réjoui Cyril Hanouna après le visionnage des extraits dévoilés par Jacques Cardoze. Pour l'heure, aucune date de diffusion n'a été annoncée. L'animateur de "Touche pas à mon poste !" a précisé que son intention était de "la diffuser dès qu'on le sentira et dès qu'on sentira que 'Le Parisien' et France Télévisions nous auront fait assez de buzz (...) Continuez dans ce sens, ça ne fait que faire monter le nombre de téléspectateurs, merci à vous".