Un point pour France Télévisions. Alors que le groupe de Delphine Ernotte est ciblé par les attaques des chaînes privées réunies au sein de l'ACP, il obtient un soutien de poids, celui de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak. En effet, alors qu'elle était présente à une conférence organisée par le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) au Festival de Cannes, la grande patronne de la culture a été interrogée sur ce dossier, comme le rapportent "Les Echos".
"Ce n'est pas en affaiblissant les chaînes publiques que l'avenir sera radieux", a mis en avant la ministre qui a employé le terme "attaques" pour qualifier le courrier envoyé par les chaînes à la Première ministre Élisabeth Borne. Dans ledit message, TF1, M6, Canal+ et Altice dénonçaient une concurrence déloyale de la part de France Télévisions et sous-entendaient que les chaînes ne respecteraient pas les obligations établies avec l'Arcom. "Les missions de services publics sont remplies", rétorque la membre du gouvernement, affichant clairement un soutien à France Télévisions sur ce dossier.
Rima Abdul Malak a démontré sa préférence pour un groupe audiovisuel public fort, ne souhaitant pas réduire la puissance de France Télévisions au profit des chaînes commerciales. "(Il y) a un équilibre à trouver autour de la place des chaînes privées autant que des chaînes publiques", assure-t-elle. Elle a ensuite terminé sa réponse avec un mot doux pour le groupe : "Bravo à l'audiovisuel public !". Une manière de complimenter les audiences en progression des chaînes, notamment France 2.
Cette prise de position donne-t-elle une ligne définitive du gouvernement ? Selon les informations de puremedias.com, le cabinet de la Première ministre n'avait pas, vendredi, répondu au courrier de l'ACP. Toujours sur ce dossier, France Télévisions prépare sa propre missive destinée au gouvernement.