"C'est un piège !". Dans "Punchline", co-diffusée sur CNews et Europe 1 ce mercredi soir, Laurence Ferrari a relayé les images "extrêmement poignantes" des violences qui ont entaché la manifestation du 1er-Mai à Paris. "On voit un policier gravement brûlé évacué par ses collègues. On le voit en boule de feu complètement", a-t-elle décrit, photo à l'appui, avant de lancer Geoffroy Lejeune, le directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles", sur la "volonté de s'en prendre très clairement aux forces de l'ordre". Incrusté en bas de l'écran, le bandeau précise alors : "Plongée au coeur de l'univers des Black Blocs".
"Bah oui", a-t-il acquiescé. "C'est pour ça que ce débat commence à m'énerver un peu. On est en train de réfléchir à préserver leur liberté (celle des Black Blocs), à ne pas basculer dans un système trop liberticide etc. On parle de gens qui sont des assassins en puissance en réalité. Un policier, qui a (lui aussi) failli être brûlé m'a écrit lundi soir après une émission sur CNews. J'ai honte quand j'entends la teneur de nos débats et la teneur de nos préventions à l'idée de régler ce problème", a-t-il solennellement regretté, avant de se tourner vers le journaliste Thierry Vincent, qui aurait soupiré en l'écoutant parler.
"C'est affligeant ! Je me retrouve dans un débat...", a-t-il débuté son propos sans achever sa phrase, interrompue par Geoffroy Lejeune, inaudible à ce moment-là. Et le journaliste indépendant, spécialiste des Black Blocs, de s'emporter face à son détracteur. "Attendez, c'est moi qui l'ai brûlé ? C'est moi qui ai lancé ce cocktail Molotov ?", a-t-il rétorqué face au directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles", qui a exigé : "Ne soupirez pas quand je parle d'un flic qui a été brûlé par un Black Bloc !". "Si ! Si, je soupire parce que justement, vous utilisez une émotion légitime et un drame personnel. C'est typique de l'extrême droite", a argumenté Thierry Vincent, une nouvelle fois interrompu par son interlocuteur. "On parle d'assassins d'extrême gauche et vous me parlez d'extrême droite !".
Le sang de Thierry Vincent, qui s'est levé de sa chaise, n'a alors fait qu'un tour. "Excusez-moi, je vais partir. Je n'ai pas l'habitude. Pour moi, ce ne sont pas des assassins et je conteste ça !". Laurence Ferrari a bien tenté de ramener ses invités à la raison. Geoffroy Lejeune n'en a eu que faire. "Votre discours est insupportable !", a-t-il surenchéri à l'endroit de Thierry Vincent, révolté par ce qu'il venait d'entendre. "Vous êtes tous les soirs ici. Vous n'y connaissez rien. Vous m'enfermez dans un débat. Soit je vais vers le toujours plus répressif, soit je les défends ! C'est un piège", a-t-il fini par déplorer en criant. Excédé, il a finalement quitté le plateau quelques secondes plus tard. "Très bien, on continue sans vous. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?", a conclu Laurence Ferrari, fataliste. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.