"Cash Investigation", meilleure amie de la justice française ? Mardi dernier, France 2 proposait à ses téléspectateurs de découvrir un nouveau numéro de son magazine animé par Élise Lucet. Consacrée à l'affaire du présumé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, en 2007, l'émission a rassemblé 2,8 millions de téléspectateurs, en moyenne et en audience veille, selon Médiamétrie, soit 13,1% du public de quatre ans et plus. Un score en légère baisse par rapport au précédent numéro.
Invitéede l'émission "On refait la télé", animée par Éric Dussart et Jade et qui sera diffusée ce week-end sur RTL, Élise Lucet a révélé que ce numéro de "Cash Investigation" allait "nourrir la procédure en cours". "Dès le lendemain de la diffusion, il y a eu deux réquisitions judiciaires" a expliqué la journaliste. "Les juges qui sont chargés de l'affaire se sont saisis des DVD de 'Cash Investigation'. Ils vont être versés au dossier en tant que pièces à conviction" a-t-elle poursuivi, saluant le travail du journaliste Nicolas Vescovacci qui a "réussi à interviewer en Tunisie et en Lybie des témoins que les juges eux-mêmes n'ont pas encore entendus".
"Il a fait un boulot de dingue" a loué Élise Lucet, citant notamment des interviews exclusives de Bachir Saleh, l'ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Moftah Missouri, son ancien interprète et Taher Daesh, en charge de la sécurité du protocole auprès du Colonel. "Il y a dans les interviews de l'émission des choses qui sont très intéressantes pour les juges" a expliqué la journaliste, refusant toutefois de considérer que "les journalistes se substituent à la justice".
"Je ne pense pas car on fait notre travail de journaliste. On fait notre boulot de recherche de la vérité pour informer les gens" a poursuivi Elise Lucet, expliquant que le travail d'un juge d'instruction est "tout autre chose". "Ils sont à la recherche de la vérité pour condamner ou ne pas condamner quelqu'un" a considéré la journaliste. "Nous, notre but, c'est d'informer les téléspectateurs" a-t-elle estimé. "La recherche de la vérité nous suffit. Un journaliste n'a que cette envie-là. Il faut être modeste et savoir où est sa place" a-t-elle ensuite assuré. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.