Après la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, puis Emmanuel Macron, c'est au tour d'Olivier Véran de s'exprimer sur le scandale politico-médiatique autour de Gérard Depardieu. Invité sur le plateau de RMC et BFMTV, le porte-parole du gouvernement a tout d'abord défendu la politique du président de la République en matière de lutte pour les droits des femmes. "C'est le candidat qui en 2016 a mis sur la place la question des violences faites aux femmes dans les transports en commun, il était même attaqué à l'époque pour ça", a-t-il assuré au micro d'Apolline de Malherbe. "La politique du gouvernement porte ses résultats" a-t-il poursuivi, avant dedonner son avis sur le cas de Gérard Depardieu.
"Les propos tenus par Gérard Depardieu dans ce reportage me choquent, et j'ai une pensée pour les personnes qui se sont senties offensées, qui sont victimes. J'entends aussi qu'il y a des personnes qui portent plainte contre Gérard Depardieu, la personne, pas l'acteur, parce qu'elles estiment avoir été victimes de violences et qu'elles demandent une réparation. Et donc lorsque la justice est saisie c'est à elle de trancher, pas à vous et pas à moi, nous ne sommes pas un tribunal populaire", a-t-il assuré. "Je reste choqué par les propos que j'ai vus, que je trouve nuls, mais ça reste des propos tenus dans le cadre d'une émission, c'est à la justice de définir les choses".
Des propos en miroir des déclarations qu'avait tenu le chef de l'État fin décembre. Emmanuel Macron avait en effet pris la parole sur le sujet à l'occasion d'une édition spéciale de "C à vous" filmée depuis l'Élysée. Le président avait provoqué une onde de choc en affirmant être un "grand admirateur" de l'acteur, qu'il estime "rendre fier la France". Dénonçant "une chasse à l'homme", il avait également relayé l'hypothèse d'un montage malveillant de "Complément d'enquête", soulevée par les défenseurs de Gérard Depardieu. Le magazine de France 2, avait alors fait appel à un huissier qui a "authentifié" les images tournées en Corée du Nord. Dans cette séquence, qui a depuis beaucoup fait parler, l'acteur de 74 ans répète des propos obscènes et "plaisanteries" grivoises, jusqu'à sexualiser une mineure de 10-12 ans. L'interprète d'Obélix, qui nie les faits, est mis en examen depuis 2020 pour viols, et visé par trois plaintes pour viols et agressions sexuelles. En tout, quatorze femmes l'accusent de violences sexuelle physiques ou verbales, principalement sur des tournages.