Des propos plus que maladroits. Ce matin, dans la matinale de France Inter, Claude Askolovitch a pointé du doigt un édito du "Parisien" visant la population chinoise. Cet éditorial, écrit par Rémy Dessarts, s'inscrit dans un dossier de plusieurs pages sur les restaurateurs en difficulté face à la crise sanitaire en France.
Dans ce texte, le journaliste raconte comment "les bistrots", "les brasseries", "les pizzerias" et "les tables étoilées" peuvent "tant manquer" aux Français : "Nous avons besoin de ces moments de convivialité et de gourmandise (...) C'est un pilier essentiel du mode de vie et de la culture française qui fait à nouveau défaut pendant ce deuxième confinement". "Retrouverons-nous nos adresses favorites une fois l'épidémie jugulée ?", s'est demandé le journaliste, estimant que "les professionnels" seront obligés de "se réinventer dans la durée" avec le risque d'une troisième vague.
Il a alors conclu son éditorial avec une très étrange tournure autour de la restauration chinoise. "Plus que jamais, nous sommes submergés par la nostalgie de ces moments de bonheur qui s'éloignent. Avec une bonne dose d'angoisse. Il ne faudrait pas que le virus venu de Chine préfigure le règne des échoppes de cuisine chinoise à emporter", écrit Rémy Dessarts. Et d'ajouter : "Demain, nous voulons encore manger avec des fourchettes, pas seulement avec des baguettes".
Des dernières phrases qui ont donc surpris CLaude Askolovitch ce matin sur France Inter. "Quand en Europe des asiatiques sont agressés physiquement au prétexte du COVID, 'Le Parisien' comme 'Libération ou 'La Libre Belgique' en ont rendu compte, cette prose bizarrement trumpienne et culinairement xénophobe illustre que la folie peut saisir un grand journal populaire", a taclé l'éditorialiste de la matinale de Léa Salamé et Nicolas Demorand. puremedias.com vous propose d'écouter la revue de presse en cliquant ici.