Un transfert qui ne fait que des heureux. Dans un communiqué publié hier, RMC Story a annoncé l'arrivée en 2020 sur son antenne d'une des références télévisuelles en matière de faits divers, l'émission "Faites entrer l'accusé", diffusé depuis l'an 2000 sur France 2. Avec la promesse d'épisodes inédits, toujours produits par 17 Juin Média (groupe Newen), et de la rediffusion des "émissions les plus marquantes de ces dernières années". Sauf que ce changement s'est fait sans que la présentatrice actuelle, Frédérique Lantieri, n'en ait été informée selon "Le Parisien".
Nos confrères assurent lui avoir appris la nouvelle par téléphone, provoquant la colère de celle qui incarne "Faites entrer l'accusé" depuis 2011 sur le service public. Frédérique Lantieri déplore ainsi de voir s'éloigner "une marque aussi emblématique du service public, qui a été financée pendant vingt ans par de l'argent public, donc par les impôts des Français". La journaliste imaginait un avenir prometteur pour le programme, fort de près de 250 numéros, sur la future plateforme commune aux groupes TF1, France Télévisions et M6, Salto, dont le lancement est prévu pour le premier trimestre 2020.
Le même sentiment est partagé par son prédécesseur, Christophe Hondelatte, qui continue de surfer chaque jour avec succès sur la thématique des faits divers à travers son émission diffusée sur Europe 1, "Hondelatte raconte". Frédérique Lantieri et Christophe Hondelatte annoncent donc au "Parisien" vouloir faire valoir leur droit de veto par l'intermédiaire de leurs avocats respectifs, d'autant qu'ils ne participeront pas au tournage des futurs inédits, contrairement au chroniqueur historique Dominique Rizet.
France 2 a encore quelques inédits de "Faites entrer l'accusé" à diffuser avant que le passage de relais ne soit effectif. Invitée de "L'instant M" de Sonia Devillers sur France Inter mi-octobre, Nathalie Darrigrand, directrice des programmes de France Télévisions, a annoncé une diffusion pour le début de l'année 2020. Lors de son retour à l'antenne en janvier dernier, l'émission de faits divers avait basculé du dimanche au mercredi et adopté une nouvelle formule, avec plus d'interviews et la révélation du nom du coupable seulement en fin d'interview.