La crise s'enlise. Ce vendredi, selon un communiqué, la rédaction de "France-Soir" sera en grève quasi-continue depuis deux semaines. Elle poursuit son mouvement social initié "à regret" le 29 août dernier. La rédaction réclame notamment l'application de la convention collective des journalistes et dénonce des inégalités salariales. Le communiqué précise que "deux réunions" ont eu lieu "entre les représentants des salariés grévistes et la direction" qui n'ont abouti à "aucune réponse satisfaisante".
"En réponse à leurs mains tendues, les salariés n'ont reçu que la moitié des salaires d'août. De plus, ils ont découvert qu'ils n'étaient plus affiliés à un organisme de médecine du travail depuis juin, suite selon ce dernier à une résiliation par l'employeur", révèlent les journalistes du site d'information. De plus, la rédaction explique que "la direction a invité les grévistes à reprendre le travail", "sans salaire", "ni conditions de sécurité normales", "tout en se disant tout simplement incapable de répondre sur plusieurs points cruciaux des revendications".
Ainsi, le communiqué des journalistes de "France-Soir" précise que la direction n'a pas été en mesure d'apporter une réponse concernant l'application de la convention collective des journalistes : "Elle assure qu'une consultation juridique est toujours en cours sur son applicabilité aux journalistes de 'France-Soir'. Consultation prétendument en cours depuis quatre mois...". Au sujet des inégalités salariales pointées du doigt, la rédaction explique que "la direction a argué, pour la première fois après des mois d'alerte sur le sujet, qu'elles étaient dues à l'ancienneté et l'expertise, sans pouvoir justifier de règles ou pratiques existantes en la matière".
"Les journalistes dénoncent par ailleurs les méthodes de la direction, jugées indignes et destinées selon eux à casser les effets de la grève. Alors que toute la rédaction est en grève, des articles sont encore publiés", assure la rédaction. Elle note que "l'accès des grévistes au back-office du site, permettant notamment d'identifier les auteurs d'articles, a été coupé" : "La direction n'a pas souhaité s'exprimer sur les modalités de ces publications". Et de conclure : "L'absence de réponse, voire le refus de répondre, l'absence de contre-propositions (...) ajoutés à ces méthodes ne sauraient constituer un dialogue social normal que recherchent les salariés grévistes depuis le début."