Le 11 octobre dernier, D8 enregistrait son record historique d'audience grâce la première diffusion de "Hunger Games". Le film inédit avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Lenny Kravitz, Stanley Tucci et Donald Sutherland, qui avait attiré 1,8 million de Français lors de sa sortie en salles en mars 2012, avait fédéré ce soir-là plus de 2,9 millions de téléspectateurs, soit 12,7% du public de quatre ans et plus et 20,8% sur les ménagères de moins de cinquante ans.
Un très joli coup pour la chaîne gratuite du groupe Canal+ qui avait mis en place ce soir-là des tarifs publicitaires record. Mais ce record d'audience n'est pas forcément un bon coup financier. En effet, selon "Le Film français", la soirée n'aurait rapporté que quelques milliers d'euros à la chaîne. Le magazine, qui cite Vivaki Advance, agence spécialisée dans l'achat d'espaces publicitaires, explique ainsi que les recettes publicitaires de la soirée avoisineraient les 350.000 euros nets - auxquels il faut ajouter les 70.000 euros nets de bénéfices de la rediffusion du film, le 2 novembre, en deuxième partie de soirée. Un total de 420.000 euros donc.
Sauf que les droits de diffusion de "Hunger Games", et de l'ensemble de la saga, ont coûté très cher. "Le montant du chèque signé pour décrocher les quatre opus est bien sûr tenu secret mais partant du principe que la fourchette haute pour l'achat d'un long métrage sur la TNT est de l'ordre de 250.000 euros, que pour Hunger Games il aurait (...) frisé les 400.000 euros, alors la chaîne aurait amorti son investissement à ce stade", écrivent nos confrères. Amorti mais avec une marge nette de quelques milliers d'euros seulement. Ce qui reste un bonne affaire pour ce très bon coup éditorial.