L'heure est aux confidences pour Waly Dia. Chroniqueur du "Grand Dimanche soir", émission jusque-là portée par Charline Vanhoenacker, il fait partie de ceux qui n'ont pas souhaité claquer la porte de France Inter suite au licenciement de Guillaume Meurice provoqué par sa tirade sur Benyamin Netanyahou.
Pour rappel en octobre dernier alors que débutait l'opération militaire de l'Etat Hébreux contre la bande de Gaza, l'humoriste avait taxé le premier ministre israélien "de nazi, mais sans prépuce". S'il souhaite continuer à s'illustrer sur les ondes de la station, Waly Dia regrette qu'une certaine légèreté disparaisse progressivement dans d'innombrables médias.
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"Dans les grandes caisses de résonance, ce type d'humour, de discours, n'existe plus que ce soit sur RTL, sur Europe 1... France Inter, c'est le dernier espace et il est voué à être détruit, mais tant qu'il existe encore, autant y aller", a regretté Waly Dia dans les colonnes du Parisien ce mercredi 26 juin 2024.
L'occasion pour lui de rebondir quant au fait qu'il ait été épargné par la directionmalgré ses chroniques à charge à son égard. "S'ils veulent m'empêcher de parler, ils avancent quoi comme argument : que je ne suis pas d'accord avec eux ? Mais si on commence à virer quelqu'un parce qu'il ne vous lèche pas les bottes, on est sur un problème ", a lâché l'artiste qui ne comprend toujours pas l'éviction de son confrère pour "déloyauté répétée".
Selon lui, cette justification "ne colle pas" car Guillaume Meurice n'aurait jamais porté préjudice à France Inter. "Il y a beaucoup plus de gens qui ont soutenu Guillaume que de personnes contre lui", a estimé Waly Dia tout en martelant que les dirigeants du groupe doivent se souvenir qu'ils sont avant tout au "service d'une radio publique" en plus de n'être "les chefs de personne".
"On n'a pas à subir leurs sautes d'humeur. Nous, on est au service des auditeurs. Et s'ils nous rejetaient, on le saurait", s'est agacé Waly Dia. Face à la situation qu'il juge "dictatoriale", difficile pour lui de décolorer : "C'est hallucinant qu'une phrase puisse déclencher tout ce bordel (...) Ce choix (le licenciement ndlr) d'une lâcheté incroyable a été fait malgré une décision de justice et un soutien massif des auditeurs (...)".
Plus vertement au cours de l'entretien, Waly Dia en a dit davantage sur le fond de sa pensée. "Je ne savais pas qu'on devait prêter serment à Radio France, je n'avais pas lu ça dans ma pige à 200 balles (...)", a regretté Waly Dia.
Fidèle à ses valeurs et convictions, il s'était autorisé début juin à une chronique particulièrement virulente sur ce contexte. "En France, si tu es sous le coup d'un mandat d'arrêt pour crime de guerre, tu peux être invité dans un JT", avait lâché Waly Dia en plein direct. "Par contre si tu fais une blague sur ce criminel de guerre, tu es interdit de radio. Alors pourquoi Sibyle Veil la présidente de Radio France, radio d'État, décide de mépriser une décision de justice".
Pour appuyer ses dires, le comédien avait alors rebondi sur le parcours personnel de l'actuelle PDG du groupe : "J'ai vu que pendant trois ans, elle avait été conseillère de Nicolas Sarkozy. Elle a appris la magie avec Dumbledore j'ai envie de dire. Son projet, à la dame, c'est de nous dégager, donc je ne sais pas si se barrer c'est la bonne stratégie si tu veux emmerder la direction".