"Je me présente devant vous en homme blanchi". Voilà les premiers mots de François de Rugy hier soir sur le plateau de Julian Bugier. Invité du "20 Heures" de France 2, l'ex-ministre de la Transition écologique est revenu sur les accusations dont il a été la cible ces dernières semaines dans la presse, à l'initiative de "Mediapart" principalement. S'estimant lavé de tout soupçon après la publication de deux rapports, de l'Assemblée nationale et du gouvernement, le disculpant partiellement des accusations du site d'information - ce que ce dernier conteste -, François de Rugy a cherché hier à contre-attaquer sur le terrain médiatique.
D'entrée de jeu, il a ainsi pointé du doigt "des centaines d'articles qui (l)'accusaient ou qui relayaient des accusations". "Certaines étaient fausses, on le savait. Elles ont continué à être relayées. Les articles sont toujours en ligne", a commencé par dénoncer l'ex-président de l'Assemblée nationale. Tout au long de son interview, François de Rugy a surtout pilonné le site d'information d'Edwy Plenel et ses "articles mensongers" à l'origine de sa chute. "Je crois aux vertus du journalisme d'investigation pour la démocratie (...) On s'empare d'un sujet. On va recouper, on va interroger, on va demander à des responsables politiques comme je le suis, de rendre des comptes. Et c'est normal. Mais on va s'en tenir aux fait !", a tonné François de Rugy.
Et de mettre en cause : "Et puis, il y a un journalisme de démolition. C'est ce que pratique 'Mediapart' (...) C'est autre chose. Là, on ne s'empare pas d'un sujet mais d'une cible ! Et la cible, on la crible de flèches ! Et on essaye qu'un jour, la flèche passe par la meurtrière et finisse par atteindre la cible qui est visée ! C'était moi hier comme cela pourrait être quelqu'un d'autre demain", a-t-il estimé, fustigeant un peu plus tard un "journalisme de diffamation" et l'émergence d'une "République de la délation". François de Rugy a finalement lancé : "Il n'y aurait pas dû y avoir d'affaire 'De Rugy' (sic). En revanche, aujourd'hui, c'est sûr : il y a une affaire 'Mediapart'!". L'ex-ministre a confirmé qu'elle se réglerait devant la justice, après avoir déposé plainte contre le site d'information la semaine dernière. puremedias.com vous propose de revoir un extrait de l'interview de France 2.