Un nouveau venu dans la presse hebdomadaire. Ce vendredi, "La Croix" propose en kiosques le premier numéro de "La Croix l'hebdo", au prix de 3,80 euros. Cette nouveauté, qui se présente comme "le magazine des questions essentielles", remplace l'édition papier du week-end du quotidien. Tiré à 413.000 exemplaires pour le lancement, le magazine restera en vente tout au long de la semaine. "La Croix", qui compte des abonnés très fidèles (70.000 abonnés, avec un taux de reconduction de 89%), compte en séduire 15.000 de plus à terme et vise les 7.000 acheteurs réguliers en kiosque, sachant que 80% de l'audience du quotidien est réalisée par abonnement ou portage.
Un investissement de trois millions d'euros et deux ans de développement ont été nécessaires pour que le projet aboutisse. Une dizaine de numéros zéros (des numéros d'essai) ont ainsi été envoyés à 2.000 lecteurs pour avoir un premier retour. Avant "La Croix l'hebdo", divers titres tels que "La Croix Week-end", "La Croix Grand Format", "Agora", "Vendredi" ou "Augustin" ont été envisagés.
L'équipe dédiée, composée de 17 journalistes, affiche sa volonté de poser un "regard humaniste sur le monde", fidèle aux valeurs que porte le quotidien catholique détenu à 100% par la Congrégation des Augustins de l'Assomption. La Une sera confiée chaque semaine à un illustrateur différent, Olivier Balez pour cette première, en lien avec le thème du dossier. Sur 68 pages, l'hebdomadaire fait la part belle aux formats longs, avec une rencontre sur 9 pages - Alain Juppé pour le premier numéro - et un dossier de 12 pages, consacré ce vendredi aux familles de réfugiés séparées par l'exil. La publicité est discrète, avec seulement six pages commerciales.
Dans son édito inaugural, Anne Ponce, directrice de la rédaction, promet à ses lecteurs "un moment de lecture pour reprendre ses esprits et reprendre la main". "Ici, le lecteur pourra se forger ses propres convictions, cultiver son esprit critique et croiser d'autres vies que la sienne", ambitionne-t-elle. De fait, la maquette, aérée, fait la part belle à l'image, avec notamment un récit graphique à retrouver en fin de magazine. Une campagne publicitaire signée par l'agence Blue 449 accompagne ce lancement, avec des slogans gentiment provocateurs tels que "Prière de ne pas lire... uniquement les titres".