À l'occasion des quarante ans de Canal+, plusieurs personnalités, dont Omar Sy, ont été invitées par "La tribune du dimanche" à se replonger dans leurs souvenirs. Avec son acolyte Fred Testot, le natif de Trappes a fait rire de nombreux téléspectateurs avec le "SAV des émissions". La pastille humoristique (2005-2012) était devenue un symbole du fameux esprit Canal et de sa grande liberté de ton. Or, aujourd'hui, l'intouchable comédien ne reconnait plus la chaîne qui lui a donné sa chance et l'a fait connaître du grand public.
"C’est Canal qui m’a fait basculer dans cet autre monde. Après, quand tu vois la chaîne aujourd’hui, tu te demandes comment elle peut porter le même nom", déplore Omar Sy, pour qui le média a perdu de sa superbe. "Canal, c’était d’abord synonyme de révolution télévisuelle. Elle faisait toujours basculer le pays dans ce qu’il allait être. Et à cette époque, c’était toujours dans le bon sens", a-t-il ajouté. Mais l'acteur ne crache pas pour autant dans la soupe et souligne qu'il a "tout appris à Canal+". "J’étais un gamin, je n’avais que 19 balais. Donc quand je suis arrivé, j’observais et j’apprenais. Ce fut mon centre de formation", a confié celui qui doit une fière chandelle à Alain De Greef, le directeur des programmes qui l'a lancé.
Omar Sy n'est pas le seul "ancien" à regretter la perte d'identité de Canal+. Michel Denisot reconnaît lui aussi que les temps ont changé. "On était la quatrième chaîne, il y en a 400, donc le business n'est plus le même. Canal est devenue une plateforme. Très franchement, les émissions qui faisaient l’identité de la chaîne ne sont plus indispensables aujourd’hui", souligne l’ex-animateur du "Grand Journal", toujours client du sport et du cinéma sur la chaîne. Pour le reste, et comme Omar Sy, il ne vient plus aux soirées.