L'utilisation des réseaux sociaux de Jean-Luc Mélenchon serait-elle du même niveau que les séquences des "Cinquante" ou des "Marseillais" ? Après avoir demandé qu'on "coupe Twitter" au leader de La France Insoumise ce samedi 14 octobre sur France Culture, Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, a précisé ses propos dans "C à vous" ce lundi. L'élue a fait un pas de plus, comparant l'utilisation des réseaux sociaux de son confrère de la Nupes aux émissions de télé-réalité. "C'est un peu affligeant et ce n'est pas à la hauteur", a-t-elle tranché sur France 5 .
"La politique, ce n'est pas un jeu. Ce n'est pas une émission de télé-réalité où on est là à dire qu'est-ce que les médias vont dire de mon tweet ou qu'est-ce qu'untel va réagir à mon tweet. Ce n'est pas ça la politique. Derrière il y a des gens, c'est la vie des gens qui est en jeu et en l'occurrence de celles et ceux pour lesquels on se bat", a insisté la trentenaire en réponse à une question d'Anne-Elisabeth Lemoine.
Si elle estime que le fondateur de La France Insoumise était légitime au moment de la création de la coalition des partis de gauche, elle estime aujourd'hui que cette alliance peut générer du "désespoir" en raison des désaccords affichés par tweets interposés. "Quand la Nupes a été créée en juin 2022 et on sait que Jean-Luc Mélenchon est l'un des pères de cette Nupes, évidemment c'était lui qui devait être Premier ministre, je le rappelle. Ça a été une source d'espoir immense dans ce pays. Pas que chez les Insoumis. Il y a des électeurs qui se sont mobilisés, qui se sont remobilisés, et ça je ne l'oublie pas. Mais je n'oublie pas non plus que la Nupes est en train de devenir une source de désespoir".
Elle a rappelé que le score de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle, s'élevant à 21,95% des suffrages, avait "écrasé" celui de Yannick Jadot, alors candidat désigné par les militant Europe Ecologie Les Verts (EELV) mais aussi celui d'Anne Hidalgo pour les socialistes et de Fabien Roussel pour les communistes. "Ils avaient un boulevard devant eux, de légitimité. Ils auraient pu en faire plein de choses, de belles choses. (...) Ils ont démontré leur incapacité à être à la hauteur de ce défi-là", a ajouté Marine Tondelier.
Elle a enfin estimé que l'attitude de l'ancien candidat à l'élection présidentielle est dans "la conflictualité permanente, qui provoque". "Moi je n'ai jamais répondu à aucun de ses tweets", a-t-elle conclu.