Invité sur le plateau de "C à Vous" ce mercredi 29 novembre, Xavier Autain, l'un des deux avocats de Sébastien Cauet, est revenu sur les accusations qui visent son client. Retiré provisoirement de l'antenne de NRJ, l'animateur est visé pour trois plaintes pour viols et agressions sexuelles. Lundi dernier, ses avocats ont annoncé avoir porté plainte auprès du parquet de Nanterre "pour tentative d'extorsion de fonds en bande organisée, dénonciation calomnieuse, faux et usages contre personnes non dénommées".
La défense prétend ainsi défendre l'animateur d'une "calomnie orchestrée" pour "atteindre à l'honneur et à la réputation de notre client"."Nous avons un certains nombres d'éléments, de témoignages, que nous avons versé auprès des services du procureur de Nanterre", a expliqué l'avocat, avant d'ajouter que ces éléments "resteront dans ce cadre judiciaire, car je crois qu'il ne nous convient pas que nous nourrissons l'emballement médiatique, qui est généralement assez inconciliable avec la sérénité dont la justice a besoin".
Interrogé par Anne-Elisabeth Lemoine sur les l'identité des personnes qui pourraient mener cette instrumentalisation médiatique, l'avocat botte en touche : "qui est derrière ça ? J'ai quelques idées, vous me permettrez de les réserver à la justice. C'est surtout un travail d'enquête judiciaire."
Selon lui, la plainte déposée par le présentateur a été possible car ils sont "en mesure d'établir qu'il y a une concertation, un stratagème monté par plusieurs personnes". L'avocat évoque par ailleurs des "incohérences" dans le discours de l'une des plaignantes. "Il suffit de prendre les différents témoignages successifs de cette femme pour constater que les faits ne sont pas les mêmes, ils ne se passent pas à la même époque, elle n'a pas le même âge, elle est mineure, et pas mineure..." faisant probablement référence à Julie.
La jeune femme, aujourd'hui âgée de 25 ans, a déposé plainte contre Sébastien Cauet pour deux viols. Elle témoigne avoir été forcée de lui faire une fellation dans une première fois en 2014, alors qu'elle avait seulement 16 ans. Et une seconde fois en 2022. Présente sur le plateau de "Touche pas à mon poste" le même soir à visage découvert, la jeune femme a confié se se sentir "coupable" d'y être "retournée." "C'est ça que les gens ne comprennent pas, ça s'appelle l'emprise", a-t-elle expliqué, au bord des larmes.
Répondant aux accusations de tentative d'extorsion de fonds, qu'elle qualifie "d'ignoble", elle assure n'avoir "jamais demandé un centime". "Je suis outrée. Ce que dit l'avocat, ce n'est pas logique", a-t-elle poursuivi. "Je n'ai absolument pas parlé d'argent ne serait-ce qu'avec mon avocat. Ce n'est pas dans des histoires comme ça qu'on gagne de l'argent. Je tombe des nues", a-t-elle ajouté, assurant qu'elle n'est "pas du tout à la tête d'un réseau pour une extorsion de fonds".
Selon le maître Xavier Autain, les copies d'écran des messages échangés entre Cauet et Julie diffusés sur les réseaux sociaux, "font partie des documents falsifiés qui participent au stratagème en vue de contraindre monsieur Cauet à remettre de l'argent".
Par ailleurs, l'avocat pointe du doigt l'emballement médiatique. Selon lui, l'animateur est "mis au banc de la société parce que la présomption d'innocence est aujourd'hui c'est même plus un slogan, c'est un leurre". "La nécessaire crédibilisation de la parole des femmes qui se plaignent ne doit pas entraver la présomption d'innocence. Et je crois aujourd'hui que la présomption d'innocence a volé en éclat", a-t-il ajouté. "Parce que le tribunal médiatique passe, et le vrai tribunal, lui, met des années à passer. Et quand un ouragan est passé, tout est dévasté.", a-t-il poursuivi.
Puremedias.com vous propose de visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.
De son côté, Julie a à nouveau assuré sur le plateau de "TPMP" que son objectif n'était pas de gagner de l'argent : "Mon but aujourd'hui c'est de pouvoir me reconstruire. Ma seule victoire, ce serait de pouvoir être considérée comme une victime et de pouvoir m'en sortir."