La séquence a suscité de nombreux commentaires tout au long de la semaine. Dimanche dernier, "Le Supplément" de Canal+ accueillait Najat Vallaud-Belkacem. Lors de l'émission, la ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche s'est retrouvée aux côtés d'Idriss Sihamedi, présente de l'ONG musulmane BarakaCity, présente notamment en Syrie. Sur le plateau, celui-ci avait refusé de fermement condamner les actes de Daesh, provoquant un malaise, accentué par la brève réponse de Najat Vallaud-Belkacem.
Tout au long de la semaine, les commentateurs de tous bords ont donné leur avis sur le silence de la ministre dimanche dernier tandis que celle-ci s'est défendue dans une interview au Parisien. "Mon premier mouvement, quand on m'a demandé si je souhaitais poursuivre la discussion, a été de répondre 'non' sèchement. Car je refuse de me prêter à ce petit jeu nauséabond consistant à inviter des gens infréquentables pour faire du buzz. J'étais indignée de la tribune qu'on venait de lui donner. (...) Comment a-t-on pu laisser un tel individu s'exprimer ? C'était plus que de l'indignation, de la nausée. Evitons d'élever au rang d'interlocuteurs des gens qui se situent en dehors du champ républicain", avait-elle alors dénoncé.
Ce dimanche, sur Canal+, Ali Baddou et l'équipe du "Supplément" sont revenus sur la polémique de la semaine et se sont défendus de toute tentative de buzz, comme reproché par Najat Vallaud-Belkacem. Dans un reportage revenant sur l'affaire, Valentine Oberti a affirmé que le cabinet de la ministre avait été mis au courant la veille du tournage de la présence sur le plateau d'Idriss Sihamedi. La journaliste a par ailleurs assuré qu'un membre du cabinet de Najat Vallaud-Belkacem a même été missionné pour se renseigner sur l'association BarakaCity.
En retour plateau, Ali Baddou a lui assuré qu'il fallait inviter Idriss Sihamedi. "Tout simplement parce que nous avons la conviction que notre travail ne se pratique pas en se voilant les yeux. Et nous continuerons à recevoir des hommes et des femmes dont les convictions peuvent heurter après avoir rappelé le contexte, mis en perspective, posé les questions. Il en va de la connaissance de notre pays et de la qualité du débat démocratique", a déclaré l'invité avant de laisser la parole à Jean-François Copé, invité de la semaine. puremedias.com vous propose de découvrir les explications du "Supplément".