La polémique Najat Vallaud-Belkacem rebondit à l'Assemblée nationale. Depuis dimanche, la ministre de l'Education nationale est accusée de ne pas avoir suffisamment condamné les propos tenus en sa présence sur le plateau du "Supplément" par un dirigeant d'une ONG musulmane.
Ce dernier avait notamment affirmé refuser de serrer la main des femmes et avait eu le plus grand mal à condamner les "agissements" de l'Etat islamique. "Je pense que c'est une association qui porte une façon de voir les choses qui n'est pas la mienne, à laquelle je ne souscris pas et qui me met aussi mal à l'aise sur votre plateau. Donc je ne rajouterai rien", avait alors réagi Najat Vallaud-Belkacem sur le plateau d'Ali Baddou. Hier, la ministre a tenté de se justifier sur Facebook avant d'accorder aujourd'hui une interview au Parisien où elle s'en est prise à la production du "Supplément".
Cet après-midi sur France 3, Najat Vallaud-Belkacem a été interpellée par Yves Nicolin, député Les Républicains de la Loire, lors des traditionnelles Questions au gouvernement. Lors de son intervention, le parlementaire a dénoncé une ministre "passive qui réagit a minima devant des propos proprement scandaleux". "Vous n'avez pas eu le courage de vous lever, de donner l'exemple. Madame, par votre silence, vous avez laissé faire. Par votre complaisance, vous n'avez pas été à la hauteur", a taclé Yves Nicolin.
De son côté, Najat Vallaud-Belkacem a dénoncé des "polémiques artificielles". Elle a rappelé qu'elle avait condamné sur le plateau de Canal+ les propos de ce responsable d'ONG musulmane, les condamnant de nouveau devant la représentation nationale. "J'ai refusé de servir la soupe à ce monsieur en lui offrant une tribune supplémentaire. Monsieur le député, on ne débat pas avec les ennemis de la République, on les combat. Mon combat est total. Il exclut tout dialogue artificiel et toute mise en scène", a-t-elle ensuite répondu à Yves Nicolin.
Regrettant une nouvelle fois qu'on ait offert "une tribune" à cet "individu", elle a déploré une "polémique dérisoire", affirmant n'avoir pas de "leçon de civisme et d'anti-islamisme" à recevoir de la part de la droite. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.