L'équipe du "Zapping" n'a sa place ni sur Canal+, ni ailleurs pour Vincent Bolloré ! Selon les informations de nos confrères de "Télérama", l'homme d'affaires breton a assigné France Télévisions en justice en janvier dernier - une assignation restée secrète jusqu'ici - pour "reprise parasitaire" du "Zapping". En cause, le lancement en début d'année de "Vu", un retour sur la journée télé de la veille signé Patrick Menais, ex-patron de la pastille de Canal+ remercié par le même Vincent Bolloré l'an dernier.
Le site de l'hebdomadaire indique que le président du conseil de surveillance du groupe Canal+ - le même qui a mis fin au "Zapping" sur sa chaîne en juillet 2016 - réclame la coquette somme de 44 millions d'euros au groupe audiovisuel public. Une information que n'ont souhaité commenter aucune des parties. Par ailleurs, Maître Jérémie Assous, avocat de Patrick Menais, ajoute à nos confrères que Canal+ a également "déposé un recours auprès du tribunal administratif" suite à l'invalidation au printemps du licenciement du patron de l'ex-"Zapping". "La procédure risque de durer encore beaucoup de temps puisque la décision du tribunal est elle-même susceptible d'appel. Et ensuite, ça peut même aller devant le Conseil d'État", prévient-il.
Cette assignation de Vincent Bolloré à l'encontre de France Télévisions intervient alors que Gérald Brice-Viret, directeur général des antennes du groupe, avait publiquement déclaré en juin 2016 que le "Zapping" de Canal+ "n'avait pas de particularité" par rapport à ceux de la concurrence. "On ne va pas faire la promo des chaînes gratuites sur une chaîne payante", avait-il ajouté, officialisant la disparition de la pastille après 27 ans d'existence.