Le CSA tape du poing sur la table. Réunis en session plénière aujourd'hui, les Sages de l'audiovisuel ont décidé de "fermement" mettre en garde la chaîne NRJ 12 pour plusieurs dérapages intervenus dans "Le Mad Mag" et "Les Anges de la télé-réalité".
Dans sa décision publiée aujourd'hui, le CSA rappelle que ces programmes ont entraîné "de nombreuses plaintes de téléspectateurs déplorant leur grande vulgarité et leur sexisme". L'institution présidée par Olivier Schrameck annonce ainsi avoir relevé dans "Les Anges" "plusieurs scènes portant directement atteinte à l'image des femmes (...) en raison de propos stéréotypés et dégradants". Concernant le "Mad Mag", le CSA relève cette fois "la présence systématique de propos portant directement atteinte à l'image de la femme".
Le CSA rappelle dans son texte qu'il est notamment chargé, depuis l'entrée en vigueur de la loi sur l'égalité réelle entre les femmes et les hommes du 4 août 2014, de veiller à une "juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes" de télévision (article 56). Des dispositions vis-à-vis desquelles NRJ 12 s'est mise en contradiction selon le gendarme de l'audiovisuel.
Le régulateur annonce ainsi qu'il est intervenu par "lettre simple" auprès de NRJ 12 le 8 juin dernier suite à la diffusion dans "Les Anges" le 16 mai dernier de "scènes d'intimidation envers une candidate", qui se faisait bizuter par un autre candidat. Il estime ainsi que la chaîne a failli à son obligation de maîtrise d'antenne contenue dans sa convention.
En cas de diffusion à l'avenir de scènes similaires, c'est à dire "recourant de façon répétée à des comportements empreints de violence notamment psychologique", le CSA menace même de classer "Les Anges" en programme de catégorie III, c'est-à-dire interdit au moins de 12 ans et diffusé après 22h. De manière générale, le gendarme de l'audiovisuel appelle à l'avenir la chaîne "à la plus grande vigilance quant à la mise en avant excessive de l'esprit d'exclusion et des conflits violents entre candidats et, d'autre part, l'image des femmes qui y est véhiculée". De quoi donner des maux de tête aux producteurs de l'émission vedette de NRJ 12.