"20 à 25 millions d'euros de pertes" : Le groupe NRJ chiffre le coût de l'arrêt de NRJ 12

"L’arrêt de la diffusion de NRJ 12 sur la TNT entraînera une baisse significative de son audience sur les cibles prioritaires des annonceurs, se traduisant par une diminution estimée à environ 80% de son chiffre d’affaires", expliquait le groupe créé par Jean-Paul Baudecroux à l'issue d'une réunion du conseil d’administration du groupe. De quoi justifier une décision sans appel : "cette perte de revenus ne permettra pas de couvrir les charges fixes de la chaîne, contraignant NRJ Group à arrêter l’exploitation de NRJ 12" et "à envisager la mise en œuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi."

De fait, la décision de l'Arcom de ne pas reconduire la fréquence exploitée sur la TNT depuis 2005 par NRJ 12 ne signifiait pas obligatoirement la fermeture de la chaîne, puisque sa diffusion aurait pu continuer sur d'autres canaux. Mais les dirigeants du groupe audiovisuel n'ont pas eu à se poser longtemps la question, tant l'équation économique d'une chaîne comme NRJ 12 hors de la TNT apparaît difficilement tenable.

Outre la fin des recettes publicitaires générées par NRJ 12, l'entreprise s'attend également à des impacts négatifs sur sa seconde chaîne, Chérie 25. "Privée de l’effet d’entraînement de NRJ 12 et de la mutualisation des charges", celle-ci devrait enregistrer "un résultat opérationnel courant fortement négatif." Résultat : "le Groupe estime, à date, que le chiffre d’affaires du pôle [Télévision] devrait diminuer de 50 à 55 millions d’euros en 2025, alors que dans le même temps ses charges devraient baisser d’environ 30 millions d’euros." Soit un différentiel de 20 à 25 millions d'euros. 

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Par la suite, le communiqué précise que des pertes - de l'ordre de "plusieurs millions d'euros par an" - devraient encore être enregistrées par le groupe pendant quelques années, en raison "des charges résiduelles" liées à son pôle télévision.

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Toutefois, ces pertes pourraient se trouver réduites si NRJ parvient à vendre Chérie 25, puisque NRJ indique explorer "différentes options stratégiques pour Chérie 25, notamment une éventuelle cession." Selon les analystes de Portzamparc, le groupe pourrait espérer en tirer autour de 17 millions d'euros. En outre, NRJ peut aussi espérer obtenir des indemnités, si les démarches qu'il a lancées à l'échelon européen pour contester la décision de l'Arcom aboutissent dans son sens. Quoi qu'il arrive, l'entreprise a les moyens d'encaisser un tel choc : il disposait fin 2024 d'une trésorerie de plus de 350 millions d’euros.