La révolte s'invite au sommaire de "Stupéfiant !". Ce soir, à 22h35, le magazine culturel produit par Bangumi et animé par Léa Salamé posera ses bagages à la Conciergerie à Paris, pour une émission spéciale consacrée à "la révolte". Un thème d'actualité pour le magazine de France 2 qui s'offre pour l'occasion un entretien, que puremedias.com a pu visionner, avec la comédienne Béatrice Dalle. Se définissant comme "toujours révoltée et toujours indignée", cette dernière ne cache pas son soutien pour le mouvement des Gilets jaunes.
Partisane de la révolte et même de "la révolution", Béatrice Dalle déplore "le manque d'écoute du président de la République" et dénonce "le mépris du gouvernement" pour le mouvement. Interrogée sur la casse, et particulièrement sur le saccage de l'Arc de Triomphe le 1er décembre, la comédienne lance : "Il faut pas qu'on pleure sur deux barrières et deux bagnoles parce qu'en 1789, ce sont des têtes qui sont tombées !". Sous la modération de Léa Salamé, Béatrice Dalle reconnaît toutefois qu'il ne "faut pas en arriver là".
"J'ai trouvé ça très bien de faire l'interview ici parce que c'est l'endroit qui a abrité les dernières années de Marie-Antoinette", poursuit la comédienne, avant de surprendre son interlocutrice en lançant : "Et nique sa mère Marie-Antoinette, tu vois !". Décontenancée, Léa Salamé demande à la comédienne d'expliquer ce qu'elle veut dire. "C'est quand même la seule reine qui n'avait pas d'oeuvres pour les pauvres", répond Béatrice Dalle.
Questionnée ensuite sur son rôle d'artiste et le fait qu'elle a porté un gilet jaune, Béatrice Dalle lâche : "J'en ai rien à foutre (...) Je suis à -1.700 balles sur mon compte, j'ai pas d'appart, j'ai pas de bagnole, j'habite chez un pote. Je fais que des films indépendants, je fais du théâtre subventionné. J'ai jamais une thune mais je me plains pas par rapport aux gens en galère. Je vis sans fric mais je vis d'un métier qui me passionne". Interrogée enfin sur l'engagement pour le climat d'actrices comme Marion Cotillard ou Juliette Binoche, la comédienne répond : "Bien sûr que c'est important mais je me dis aussi qu'il y a des gens qui ont pas les moyens d'être écolo. Quand tu sais pas si tu vas pouvoir bouffer jusqu'à la fin du mois, c'est pas ta préoccupation !".