Privée de seconde chance. Un mois après sa chronique humoristique jugée "ratée" par France Télévisions dans "Télématin", Alexandra Pizzagali a assuré, dans "Le Parisien" daté d'hier, que France 2 lui a annoncé à la dernière minute l'annulation de sa deuxième chronique, prévue ce lundi 3 octobre.
"C'était pourtant prévu", affirme l'humoriste avant d'expliquer pourquoi ce retour a été retardé. "La semaine suivante (le 12 septembre, ndlr), il y avait un préavis de grève, celle d'après (le 19 septembre, ndlr), l'enterrement de la reine, ensuite on m'a demandé d'attendre une semaine le retour de Thomas Sotto (le coprésentateur de l'émission, ndlr)... Et là, alors qu'on avait retravaillé un concept, j'apprends que la chaîne s'oppose à mon retour prévu ce lundi (3 octobre, ndlr). J'aurais aimé y retourner, j'avais une super chronique, beaucoup plus appropriée", a relaté, déçue, Alexandra Pizzagali.
Dans cette même interview, l'humoriste revient sur la génèse de ce "bad buzz". Alexandra Pizzagali explique avoir envoyé la veille au soir sa chronique "à cinq personnes dont la productrice de l'émission". "Elle a été validée", assure-t-elle. Rappelons que l'objet de la chronique d'Alexandra Pizzagali visait à désigner "le connard de la semaine". À l'heure de l'ouverture du procès de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, elle avait attribué ce "titre" à l'auteur de l'attentat de Nice le 14 juillet 2016.
Avant de prendre l'antenne, elle dit avoir exprimé des doutes et s'interroger sur la "temporalité". "J'arrive le matin et je vois que l'ouverture du procès de l'attentat de Nice est traitée en boucle, avec des témoignages poignants de victimes. Je n'avais pas mesuré ça", a-t-elle reconnu. "La productrice m'a répondu : 'Je ne vais pas te cacher qu'on s'est dit que tu ne t'étais pas facilité la tache pour une première, mais on ne va pas te demander de la réécrire maintenant, donc on y va comme ça'."
À l'issue de la chronique, elle assure pourtant à nos confrères qu'elle n'a pas compris tout de suite que le contenu poserait problème. "En partant de l'émission, je suis focalisée sur le problème de prompteur. Ce n'est que dans un deuxième temps que je vois monter la polémique sur le contenu", a-t-elle expliqué.
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Et d'exprimer ses regrets : "Je serai toujours profondément désolée de savoir qui que ce soit heurté par quoique ce soit, d'autant plus si ça vient de moi. J'ai été maladroite, j'aurais dû faire davantage attention au timing - ce n'était ni le lieu, ni le moment pour ce texte -, mais je ne peux pas regretter ce que je n'ai pas exprimé. Dans cette chronique, je n'insulte que le terroriste, jamais les victimes. Après, avec le recul, je ne la referais pas comme ça", a admis l'humoriste marquée par "cette déferlante". "C'est très violent, très injuste", a conclu celle qui est actuellement à l'affiche de la Scala (Paris Xe) et tient une chronique chaque mercredi dans "Zoom Zoom Zen", l'émission de Matthieu Noël sur France Inter.