Retour sur la polémique du week-end. Lundi soir, Cyril Hanouna a reçu sur le plateau de "Touche pas à mon poste" le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. Manifestations, maintien de l'ordre, pétition pour dissoudre l'unité BRAV-M... Le superviseur des forces de police de Paris n'a échappé à aucun sujet, pas même la polémique qui a touché le même plateau seulement trois jours plus tôt. En effet, la production est soupçonnée d'avoir laissé s'exprimer sur son plateau de faux agents de Brigade de répression des actions violentes - motocycliste (BRAV-M).
L'alerte a été sonnée dès vendredi 31 mars au soir par le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). Une heure plus tard, la préfecture de police a directement annoncé mener une enquête. "Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes (sur le plateau de 'TPMP') n'appartiennent pas à la BRAV-M. En tout état de cause, le préfet de police ouvre une enquête administrative et saisit la procureure de la République de Paris", pouvait-on lire sur leur compte Twitter dans la soirée.
Étant lui-même concerné, Cyril Hanouna a donc souhaité faire réagir Laurent Nuñez sur ce sujet. "Revenons sur cet événement qui s'est passé vendredi. Nous, on voulait bien faire puisqu'on a invité 4 policiers", a remis en contexte l'animateur de C8 avant d'insister sur le fait qu'une seule des personnes en plateau s'est revendiquée comme membre de l'unité en question. Les autres ne seraient "que des gens qui sont sur des interventions". A une exception près, Cédric Vladimir, "qui a été démis de ses fonctions et qui fait partie d'un syndicat de police". Pour Cyril Hanouna, il était nécessaire de faire intervenir les forces de l'ordre car, la veille, ils avaient reçu la tante d'un manifestant en état critique. "On voulait avoir aussi l'avis de ceux qui sont sur le terrain", s'est-il défendu.
Après les explications de son hôte, Laurent Nuñez a livré son ressenti. "Je vais vous dire comment j'ai vécu cette séquence. Ce sont des personnes qui viennent sur votre plateau et se revendiquent comme membres d'une unité que je dirige", a regretté le fonctionnaire, avant de souligner que cette prise de parole "jette le discrédit" sur la BRAV-M. Le présentateur s'est pourtant défendu : "Il n'y en a qu'un (de la BRAV-M), ils ne l'étaient pas tous, c'est bien ce qu'il dit au début...". Les deux personnes ont donc tenu un échange assez tendu, son interlocuteur considérant que "tous les gens qui ont vu cette séquence ont considéré que c'étaient des membres de la BRAV-M". "Non mais tous les gens qui ont vu cette séquence ils ont mal lu, ils devraient apprendre à lire", lui a répondu Cyril Hanouna.
Le préfet de police a tenu à clôturer l'échange en rappelant qu'il est celui qui doit s'exprimer pour l'unité motorisé, ou que les forces de l'ordre peuvent en faire la demande, mais pas se rendre cagoulées et arborant un brassard police sur un plateau de télévision. "Le ministre (de l'Intérieur) a bien dit qu'on était très transparents. Moi quand j'ai des fonctionnaires de police qui veulent aller s'exprimer sur un plateau, je les laisse faire, surtout quand c'est pour expliquer la difficulté du métier. (...) Ce qui me gêne c'est qu'il y a un non-respect du devoir de réserve", a condamné Laurent Nuñez.
L'animateur de C8 s'est tout de même préoccupé du sort de ses 4 invités pour terminer l'entretien : "Si vous trouvez l'identité des 3 autres, vous allez les enguirlander ?". La réponse a été oui. "Administrativement, oui. Je ne peux pas vous dire autre chose, il y a un manquement au devoir de réserve. (...) Il ne m'appartient pas de me prononcer. J'ai fait mon devoir qui était de saisir l'IGPN et de saisir le parquet de Paris", a affirmé son invité. Puremedias.com vous propose de revisionner la séquence.