Un rendez-vous qui porte décidément bien son nom. Ce jeudi matin, l'interview quotidienne d'Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC a viré au "face-à-face". Alors qu'elle recevait Michel Onfray pour connaître "sa réflexion sur la décivilisation et l'ensauvagement" de la société, la journaliste de 43 ans a bataillé de longues minutes avec le célèbre philosophe. Après avoir évoqué la victoire de l'extrême droite lors des élections législatives aux Pays-Bas, le ton est rapidement monté entre les deux protagonistes.
"J'ai entendu tout à l'heure sur le plateau (...) 'Marine Le Pen a félicité cet homme-là' (Geert Wilders, le dirigeant du parti d'extrême droite hollandais NDLR), mais personne n'a dit que sur ce cinglé à la tronçonneuse en Argentine (Javier Milei, candidat d'extrême droite élu au second tour de la présidentielle dimanche, NDLR), Emmanuel Macron lui avait envoyé un message de félicitations", a reproché Michel Onfray. "C'est les usages diplomatiques", lui a répondu du tac-au-tac la journaliste. "Bah alors voilà, bah dites-le quand il s'agit de Marine Le Pen. Quand il s'agit de Marine Le Pen, c'est une dangereuse fasciste", s'est désolé le philosophe.
"Pour le coup, il y a quelque chose d'assez différent, autant je vous laisse toujours vous exprimer, mais là vous ne pouvez pas mélanger les torchons et serviettes. C'est à dire qu'il y a d'un côté un usage qui fait qu'entre chefs d'État, on félicite un autre chef d'État qui a été élu, c'est l'usage diplomatique. Là, pour le coup, Marine Le Pen a fait un peu de zèle mais elle a parfaitement le droit", a tenté d'expliquer la journaliste. Le philosophe a alors reproché à Apolline de Malherbe de "passer à Macron ce que ne vous passez à Marine Le Pen". "Tout le monde comprend vous savez. On n'a pas besoin de longuement disserter", lui a-t-il asséné.
Une insinuation qui n'a pas plu du tout à la principale intéressée. "Alors là Michel Onfray, on s'arrête quand même un l'instant parce que vous ne pouvez pas me faire dire ce que je ne dis pas. Il y a la question des usages qui est que automatiquement un chef d'État félicite un autre chef d'État et ensuite il y a la question politique. Si je ne m'abuse, Marine Le Pen n'est pas encore présidente (...) je vous laisse parler et vous faites un petit cinéma là depuis tout à l'heure, c'est quoi ce cinéma là ?", lui a-t-elle lancé, excédée.
"Pourquoi vous êtes méprisante ? Vous posez des questions, on ne vous donne pas les réponses que vous attendez et on fait du cinéma... C'est vous qui faites du cinéma", a-t-il déploré. "Je vous explique simplement qu'il y a deux situations et d'ailleurs je vous précise qu'Emmanuel Macron, tout chef d'État qu'il est, n'a pas encore félicité le vainqueur des élections hollandaises. Il attend simplement qu'il soit officiel. C'est une question de diplomatie, c'est tout", a conclu la journaliste. puremédias.com vous propose de découvrir l'échange tendu dans la vidéo ci-dessus.