Mea culpa. Après un premier numéro avorté par Arnaud Montebourg, Laurence Ferrari a fait hier les débuts de "Punchline" sur C8 avec Jean-Luc Mélenchon. Ce nouveau rendez-vous politique dominical a commencé très faiblement, avec uniquement 171.000 curieux et 1,4% de part d'audience selon Médiametrie.
A la fin de l'émission, la journaliste a proposé une séquence dans laquelle des internautes sur Twitter ont posé des questions à l'élu politique. "Pourquoi vous méfiez-vous autant des médias au lieu de les utiliser comme tous les autres ?", a lu le candidat à la présidentielle, avant de répondre : "Mais c'est ce que je fais ! Je ne m'en méfie pas. J'ai une appréciation sur les médias, ce qui n'a rien à voir avec une appréciation sur les personnes. Bon évidemment, des fois, dans le feu de l'action, il m'est arrivé de mélanger tout ça. Ce n'est pas ce que j'ai fait de mieux."
Jean-Luc Mélenchon s'est ensuite tourné vers l'animatrice. "J'ai dû même avoir une fois des noms d'oiseaux pour vous", lui a-t-il rappelé. "Absolument, dans un autre temps, une autre vie", a riposté Laurence Ferrari, souriante. Le député européen a admis ensuite que "c'était une erreur" et qu'il "ne fallait pas faire comme ça". "En tout cas, ça a bien fait rire tout le monde", a-t-il poursuivi. La journaliste l'a coupé brusquement : "Pas moi". "Mais je comprends, je vous ai dit que j'étais désolé", a souligné l'homme politique.
Ces excuses font écho aux propos tenus par Jean-Luc Mélenchon en amont de la campagne de 2012. "Elle part en congé maternité pendant que des matermittentes (sic) par centaines sur son propre média n'ont même pas le droit d'être ni au chômage, ni en congé maternité", avait-il déclaré sur RMC en 2010, avant de la traiter de "perruche" qui ne sait pas lire un livre quand il n'y a rien "à colorier dedans", à travers un billet sur son blog.