Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Dans son édition parue ce mercredi, "Le Figaro" s'est penché sur les recettes publicitaires générées par les principaux talk-shows du PAF, à commencer par "Quotidien" sur TMC et "Touche pas à mon poste" sur C8. Diffusés en access prime time, ils représentent un enjeu stratégique pour les chaînes car ces programmes réalisent bien souvent des audiences supérieures aux premières parties de soirées. Si, depuis la rentrée, sur le front de l'audience, Yann Barthès a pris l'ascendant sur Cyril Hanouna, à l'instar de ce qui s'était passé à la même période en 2017, c'est sur le front des recettes publicitaires que la progression du talk de TMC est la plus notable.
Ainsi, selon les calculs de Publicis Media, hors parrainages (courts écrans publicitaires proposés avant et après le générique des émissions, de même qu'entre chaque coupure pub), "Quotidien" génère en moyenne 190.000 euros net de chiffre d'affaires publicitaires par émission, là où "Touche pas à mon poste" récolte 145.000 euros net. Plusieurs facteurs expliquent cette différence : le talk-show présenté par Yann Barthès attire plus de téléspectateurs sur les cibles prisées des annonceurs, à commencer par celle des 25-49 ans. De même, le rendez-vous de TMC propose une minute et trente secondes de publicité en plus par rapport à son principal concurrent.
Conséquence, son chiffre d'affaires publicitaires a progressé de 90% en deux ans, contre une hausse de 7% dans l'intervalle pour "Touche pas à mon poste". Il y a encore deux ans, "Touche pas à mon poste" générait des recettes supérieures à celles de "Quotidien" avec 135.000 euros net de revenus publicitaires par émission diffusée sur C8, contre 100.000 euros pour TMC.
En face, les autres talk-shows s'en sortent plus modestement, même s'ils sont moins dépendants de la publicité. Sur Arte, le "28 minutes" d'Elisabeth Quin n'est pas concerné par la bataille puisque la chaîne franco-allemande ne diffuse aucune publicité. Quant à France 5, chaque numéro de "C à vous" lui permet de générer seulement 15.000 euros net grâce à la publicité, la faute à un public plus âgé, composé à 88% de personnes âgées de 50 ans et plus, et à des écrans sensiblement moins nombreux.